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Houssine Azeddoug : «Pour développer les espèces autochtones»

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ALM: Où en est-on  dans la recherche maghrébine en matière de génétique et de biotechnologie ? Et quels sont les objectifs de ce congrès ?
Houssine Azeddoug : Il existe au Maghreb plusieurs laboratoires de biotechnologie. Ceux-ci sont localisés, pour la plupart, dans des universités ou des instituts nationaux tels que l’Institut Pasteur, l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II, l’Institut national d’hygiène…
La Tunisie dispose, en plus de laboratoires similaires, d’un centre dédié exclusivement à la recherche sur les biotechnologies. Il s’agit  du Centre de biotechnologies de Sfax (CBS). Au Maroc, une mégapole de biotechnologie est sur le point de voir le jour. Parmi les objectifs de ce double congrès, figure l’échange des expériences. Cette rencontre a permis d’examiner l’état  d’avancement de la recherche dans les domaines de biotechnologie et génétique. 

Quels sont les enjeux de la génétique et des biotechnologies au Maroc ?
Des avancées considérables ont été réalisées dans les domaines de la génétique et de la biotechnologie et dans des domaines aussi variés que la bio-industrie, la santé, l’agriculture ou encore l’environnement. Au Maroc, les enjeux sont nombreux.
On peut citer par exemple : l’adaptation des diagnostics rapides et fiables des maladies (héréditaires ou infectieuses) humaines, animales ou végétales ainsi que l’élaboration de nouveaux vaccins produits par génie génétique. Les biotechnologies peuvent aussi être utilisées pour améliorer la qualité des troupeaux et des animaux de race ou développer les espèces autochtones.

Quels sont les effets engendrés par les progrès biotechnologiques ?
Les progrès biotechnologiques réalisés sont considérables et les bénéfices qui en découlent sont nombreux. Le  mauvais usage de la biotechnologie est susceptible d’avoir des effets indésirables sur certains écosystèmes. Aussi, l’altération des gènes et la manipulation des processus physiologiques chez les animaux peuvent aboutir à des souffrances inutiles, en transgressant les règlements élémentaires de bioéthique. A cet égard, une table ronde sur les biotechnologies et l’éthique au Maghreb a été programmée dans le cadre de ce congrès.

Pouvez-vous nous présenter  la Société marocaine de génétique et biologie moléculaire (SMGBM) ?
La SMGBM  est une association savante qui a été créée le 16 novembre 1996. Son siège social se situe  à la Faculté des sciences Aïn Chock.
L’organisation de ce double congrès international coïncide cette année avec son douzième anniversaire. La SMGBM regroupe les généticiens et biologistes moléculaires marocains. Elle a pour objectif de favoriser la formation et de développer l’enseignement et les recherches fondamentales ou appliquées en génétique, biologie moléculaire et biotechnologie.

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