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Khossifa Khayi, grand-mère et grande chanteuse

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Aujourd’hui, on ne peut pas parler de la chanson hassanie sans citer la voix envoûtante de cette passionnée de la musique dotée d’une forte personnalité. Khossifa Khayi est l’une des  battantes qui ne se laissent pas marcher sur les pieds. Elle se dévoue corps et âme à son art et à son foyer où elle s’occupe de toutes les tâches qui font le quotidien des femmes sahraouies. D’ailleurs, les problèmes de ce quotidien l’inspirent et, avec l’art et la manière et un savoir-faire inné, elle les transforme en chansons. Avec sérieux et abnégation, elle est au service de la chanson hassanie depuis des décennies et a réussi honorablement à la développer et à l’améliorer pour devenir ainsi une référence et une légende vivante. Composé de onze femmes et d’un seul homme, son groupe de musique qui porte le nom de «Khossifa», jouit d’une grande réputation et son répertoire est connu de tous au Sahara marocain et même en Mauritanie. Selon plusieurs témoignages concordants recueillis auprès des populations de Laâyoune, Khossifa Khayi est une diva, mais aussi une grande militante pour l’émancipation de la femme marocaine. Pour elle, le 8 mars «est une date sacrée et une occasion propice pour célébrer ce qu’on appelait jadis le sexe faible». Avec un sourire charmant qui laisse entrevoir une dentition étincelante de blancheur, elle explique dans une déclaration à ALM que l’émancipation de la femme exige également celle de l’homme. «Je célèbre le 8 mars avec mes amies en dansant et en chantant. Pourquoi pas ?. Il faut donner à ce jour un éclat particulier et l’importance qu’il mérite», ajoute-t-elle avec fierté. Cette femme au cœur d’or qui n’a pas peur de dire la vérité sans détour, étonne les autres par sa manière de penser. «Elle vous fait oublier son âge. Quand on lui parle, on a souvent l’impression de discuter avec une jeune femme à la vivacité tenace», estime l’un de ses admirateurs qui avoue connaître presque par cœur tout son répertoire. «Quand elle danse ou chante, poursuit-il, elle a une voix qui ensorcelle et une chorégraphie presque aérienne. Elle est à la fois simple, polyvalente, décidée et dynamique. C’est du mille volts», précise ce fan. La « Gadra » et autres danses du Sahara n’ont plus de secrets pour cette femme qui milite jalousement pour l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc et pour la préservation de la culture hassanie.

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