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Laâyoune : 800 disparus chez le Polisario

Créée en 2003, l’Association des portés disparus du Polisario (APDP) a choisi de travailler sur trois volets, le local, le national, et l’international, pour essayer de faire pression sur les Polisariens dans les camps de Tindouf et éclaircir le sort de plus de 800 disparus dans les prisons des séparatistes. Selon les responsables de cette association, plus de 95 % de ces prisonniers sont originaires des tribus dites «Tekna», alors que ceux des autres tribus n’ont pas eu le même destin. Selon Dahi Agaï, président de l’APDP, l’Algérie est complice du Polisario dans ces crimes.
Au départ, M. Agaï, fondateur de cette association, travaillait aux Pays-Bas au sein d’une autre association portant le nom de “L’association des personnes sauvées des geôles du Polisario”. Par la suite, il a décidé de déplacer ses activités vers la ville de Laâyoune pour être proche des familles des disparus et concentrer ses efforts sur l’éclaircissement du sort de ces personnes.
Plus de 600 familles se rendent régulièrement au local de cette association en espérant trouver des informations à propos de leurs proches. Un staff de cinq volontaires s’efforce de répondre aux questions de ces familles et ils sont déjà contacté les autorités espagnoles en l’occurrence le Ministère des Affaires étrangères et le ministère de la Justice étant donné que certains bourreaux polisariens vivent actuellement dans ce pays pour essayer d’avoir des informations autour des disparus.
«On veut démasquer les dirigeants du Polisario qui doivent assumer la responsabilité de leurs actes de torture contre les Sahraouis qui s’opposaient à eux. C’est inacceptable que l’humanité oublie les crimes de ces bourreaux», confie à ALM Dahi Agaï qui a été lui-même victime de torture dans les prisons du Polisario en 1974 en compagnie de 170 personnes. D’ailleurs, précise-t-il, le sort de certains d’entre-eux demeure toujours inconnu. En mars dernier, l’APDP a présenté à la Haute commission des droits de l’Homme à Genève un dossier complet contenant les noms de 294 personnes disparues dans les geôles du Polisario.
L’association a également adressé une lettre au secrétaire général de l’ONU, une deuxième à l’ambassadeur des Etats-Unis à Rabat et une troisième à Amnesty International. Selon M. Agaï, les responsables du Polisario recourent à divers subterfuges en plaçant les détenus loin des yeux des personnalités étrangères ou des journalistes lors de chaque visite. Et d’ajouter que les différentes pratiques des bourreaux polisariens (enlèvements, torture et assassinats) doivent faire l’objet d’une enquête internationale.

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