Plus de 40.000 élèves de la région de Laâyoune-Boujdour-sakia El Hamra iront à l’école à partir de jeudi. Parmi eux, une centaine d’élèves aura le droit de suivre ses études dans les classes préparatoires des écoles des ingénieurs. C’est une grande première dans la ville de Laâyoune et surtout pour ses brillants élèves qui pourront ainsi éviter des dépenses supplémentaires pour faire leurs études dans le nord du Royaume. «Ces classes répondent à notre souci qui consiste à assurer un bel avenir à nos enfants et nous dispense de frais supplémentaires», confie à ALM le père d’un des éléves admis dans ces classes préparatoires. L’augmentation exceptionnelle des effectifs scolaires dans les provinces du sud y est pour beaucoup. Les élèves scolarisés avant 1975 ne dépassaient guère quelques centaines, alors qu’aujourd’hui ils sont des milliers. Les objectifs de base retenus dans le cadre des orientations du gouvernement ont été ainsi de réserver une place capitale à l’école pour chaque enfant en âge de scolarité. Cet ambitieux projet est aujourd’hui atteint grâce à la construction d’une centaine d’écoles primaires. Celles-ci sont au nombre total de plus de 3.000 classes. L’effectif encadrant est de 2.000 enseignants, professeurs et cadres administratifs. Les efforts déployés depuis cette date témoignent de la volonté des pouvoirs publics de réaliser un grand saut en avant pour ce qui est du secteur socio-éducatif dans la région. D’ailleurs, Laâyoune compte actuellement des instituts scolaires prestigieux à l’instar de l’Institut supérieur de technologie qui a décroché récemment la certification ISO qualité.
Laâyoune dispose aujourd’hui de filières de la formation professionnelle, dont l’accès est ouvert aux jeunes qui n’avaient jamais été scolarisés ou dont la scolarité avait été interrompue. Et ce, pour répondre à la demande en personnel qualifié correspondant aux besoins du développement régional notamment pour ce qui est des unités industrielles installées à Al Marsa, ainsi que d’autres zones industrielles.
Cependant, l’éloignement du centre urbain posait de vrais problèmes pour les jeunes scolarisés. C’est pourquoi la formule de la demi-pension et celle de l’internat ont été retenues et instituées. Ces solutions permettent, en effet, aux élèves résidant dans les quartiers ou les localités éloignés des établissements scolaires de pouvoir suivre régulièrement leur scolarisation. C’est pour cette même raison d’ailleurs que la plupart des écoles primaires ont été dotées de cantines pouvant accueillir jusqu’à 10.000 élèves.
Laâyoune est également dotée d’un centre de formation d’instituteurs. Créé en 1979, il a pour mission d’assurer le recrutement local des enseignants, conformément au principe de la régionalisation. Un autre projet important est en cours d’étude. Il porte sur la création d’une Faculté multidisciplinaire, qui va certainement répondre à d’autres attentes.