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Laâyoune : Location : Peu d’offres et beaucoup de demandes

Le développement urbanistique que connaît actuellement Laâyoune, chef-lieu du Sahara marocain, fait d’elle l’une des villes les plus attractives à l’échelle national. Ces changements n’ont pas manqué d’avoir des conséquences sur le secteur de l’immobilier qui connaît actuellement une hausse importante des prix. Plusieurs agences immobilières se sont implantées dans cette ville, et qui jouent pour la majorité le rôle de commissionnaire, c’est-à-dire une sorte d’intermédiaire entre le bailleur et le propriétaire, en contrepartie d’une indemnité versée à son profit. «Plus de 80 % des offres de location sont retenues par des agences immobilières, d’où cette hausse du loyer», nous explique Lmani Ahmed, l’un des professionnels de ce secteur. Pour en témoigner, le loyer d’un appartement de deux pièce dans l’un des principaux quartiers de la ville, comme celui de Mekka ou Alaquirawan, est de 2000 Dh, contre 1000 à 1500 DH dans des quartiers plus éloignés. Ce prix est considéré comme relativement cher par rapport à ce qui est pratiqué dans d’autres villes du sud marocain. Par ailleurs, les offres en matière de location dans cette ville sont saturées. Un nombre important de personnes attribuent cette hausse du loyer aux spéculations des agences immobiliers, «ça fait maintenant une vingtaine de jours que je cherche un logement adéquat, en vain. Il y peu d’offres en contrepartie d’une forte demande», confie à ALM Mustapha, un jeune instituteur qui vient d’âtre affecté dans cette ville.
Cette hausse des prix cause l’indignation des habitants de la ville, dont certains lancent un appel à l’Etat pour intervenir afin de régler ce secteur, pour ne pas être laissé à la merci des spéculations des agents immobiliers qui ne cherchent que leur profit. Aujourd’hui, la ville compte une trentaine d’agences immobilières qui ciblent dans leur majorité les nouveaux arrivants. Beaucoup de personnes parmi celles qui arrivent à la ville de Laâyoune pour la première fois trouvent en effet des difficultés réelles avant de dénicher le logement adéquat. Et souvent, c’est ce bailleur éventuel qui s’occupe également des branchements d’eau et d’électricité, avec tout ce que cela peut engendrer comme dépenses supplémentaires. Quant au prix de l’immobilier, il a connu une hausse considérable durant ces deux dernières années. Aujourd’hui, le prix du mètre carré est de 3000 DH. Certains professionnels attribuent cette hausse des prix à la forte demande due à l’intensification de l’exode vers Laâyoune.

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