Régions

Laâyoune : Une formation pour moderniser la pêche

Afin d’accompagner l’essor du secteur de la pêche dans la région du Sud, un programme ambitieux a été établi pour aider les jeunes de cette région à créer leurs propres entreprises dans ce domaine.
Ce projet, qui a été mis en place en 2004, consiste dans l’appui à la création des entreprises de pêche maritime par les jeunes. Plusieurs parties ont collaboré à ce projet, notamment la délégation régionale de la pêche maritime, l’Agence de développement social, la wilaya de Laâyoune-Boujdour-Sakia-El Hamra, l’Agence de développement du Sud, l’Office national de la pêche (ONP), le Centre régional d’investissement de Laâyoune, la Chambre professionnelle de la pêche, ainsi que l’ANAPEC (Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences).
Au total, plus de 1000 jeunes devront bénéficier de ce programme, qui s’étale sur trois phases. Les futurs marins devront ainsi suivre, dans un premier temps, une formation de 4 mois dans des institutions spécialisées.
Cette formation sera axée sur les deux volets, théorie et pratique. Ensuite, et durant la deuxième phase du programme, ces jeunes seront appelés à choisir la forme juridique de leur société. Ils devront par la suite, lors de la troisième et dernière étape, chercher des collaborateurs, dont le nombre ne devrait pas dépasser quatre personnes par barque. Afin de veiller sur le bon déroulement de ce projet, une commission de suivi a été également créée.
Une fois formés, ces jeunes marins vont s’installer dans des villages de pêche moderne (Tarouma, Amgruiw …) qui sont en cours de construction. Ils pourront bénéficier de lots de terrain où ils pourront édifier leurs maisons et ateliers.
La première promotion de bénéficiaires de ce programme (85 jeunes) a déjà terminé sa formation : 31 d’entre eux ont créé leurs entreprises à Laâyoune, 21 à Tarfaya, alors que les autres attendent l’aval des autorités concernées pour lancer leurs affaires.
Ces jeunes vont travailler avec un matériel moderne qui leur assure les conditions de sécurité nécessaires, notamment des barques en fibre de verre qui assurent l’avantage de ne jamais se noyer. Elles assurent, par ailleurs, des conditions d’hygiène suffisantes, étant équipées de frigos pour garder le poisson frais. Le choix de ce genre de barques entre dans le cadre de la volonté de l’Etat de moderniser ce secteur.
Ce projet est financé par l’ANAPEC à hauteur de 18 millions DH et par l’ONP à hauteur de 20 millions DH. Par ailleurs, le Conseil consultatif des affaires sahariennes a, dernièrement, décidé de participer également à ce projet à travers une subvention supplémentaire de 8 millions DH.
A signaler que cette expérience ne date pas d’aujourd’hui. En 2002 déjà, quelque 1400 jeunes ont été formés (dans une période de 42 jours). Ils ont par la suite créé quatre postes d’emploi, chose qui s’est révélée difficile, ce qui a conduit à l’échec de cette première expérience, mais Mohamed Igmiden, directeur de l’ANAPEC de Laâyoune, rassure et affirme : «aujourd’hui ce programme est sur la bonne voie, et on est sûr qu’il va réussir».

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