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M’Hamid El Ghizlane : L’oasis sacrée d’Oum Lâalag cherche valorisation

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Initié par des associations affiliés en sous-groupes en l’occurrence Association de femmes, producteurs de confiture de dattes, producteurs de lait de chamelle, le projet est désormais une bonne initiative qui vise également la protection et le maintien d’un espace désertique et oasien  permettant à la faune et à la flore de perdurer pour les générations à venir et qui assure le développement des projets durables à faible économie avec et pour les populations sédentaires et nomades permettant la remise en valeur des oasis et palmeraies et des activités traditionnelles. Le projet ambitionne non seulement la promotion d’un tourisme écologique, orienté vers la découverte de la vie dans le désert et de ses valeurs, mais aussi de valoriser la notion de patrimoine naturel et culturel d’un espace charnière entre le Sahara et la civilisation marocaine historique. «Nous souhaitons à long terme à travers ce projet faire émerger des structures similaires de création de «parc naturel» et participer à la mise en œuvre de moyens nationaux et internationaux dédiés à la protection et la valorisation des patrimoines naturels et culturels de la région», indique à l’ALM Labbas Sbaî, médecin chirurgien en Suisse  président de l’association.
L’oasis sacrée d’Oum Lâalag est située à 1h30 de M’Hamid et à 30 minutes des dunes de Chgaga (frontières maroco-algérienne). C’est dans cette région où se situe l’oasis sacrée d’Oum Laâlag, elle prend son nom d’une veille croyance populaire qui raconte que la source était habitée par une âme protectrice. Les nomades de passage laissaient leurs bagages auprès de la source, étant sûrs que grâce à la protection, personne n’allait y toucher. Elle est protégée sur environ 15 ha, constituée d’un espace pour l’agriculture, un espace réserve naturelle de végétaux et animaux, ainsi qu’un espace bivouac pour les touristes avec sa source, elle offre le don le plus précieux dans le désert : L’eau. Les oasis isolées sont en danger car l’activité nomade en récession ne participe plus à leur usage et à leur entretien dans des conditions climatiques sévères. La protection et la sauvegarde des oasis deviennent critiques. La faune disparaît inexorablement; la plaine M’Hamid, riche en gazelles il y a une trentaine d’années, a vu leur nombre décroitre dangereusement et à ce jour, elles ont totalement disparus. Il est de même pour toutes les autres espèces.
La présence de zones humides permettait aux oiseaux notamment migrateurs de vivre et de se reproduire. Hélas aujourd’hui, toutes ces espèces sont menacées et en voie de disparition. Ainsi l’élevage du dromadaire, du mouton et de la chèvre par les nomades diminue. «Cette région d’une beauté remarquable est en danger, sa dégradation, certes lente, nécessite l’implication de tous les intervenants à travers le Royaume en vue de sauver cet héritage, actuellement les ressources financières de l’association ne suffisent plus à l’entretien et au développement de notre projet de l’Oasis, c’est notre grand souci», conclut M. Labbas Sbaî, président de l’association «Les amis de l’oasis Sacrée».

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