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Mohamed Attifi : «L’artiste doit attirer l’attention des jeunes et leurs familles»

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ALM : Parlez-nous de votre film «La récolte du pêché»?
Mohamed Attifi : La récolte du pêché est ma dernière production. C’est un film inspiré de la réalité marocaine. Il met notamment l’accent sur les origines de l’égarement d’une catégorie de jeunes filles comme la prostitution, la drogue et de l’exploitation de certains patrons d’usines qui les incitent à la débauche. Les parents sont tenus de surveiller leurs enfants et de les orienter. Notre devoir est d’inciter nos jeunes à se remettre en question et à être circonspects. Ils ont besoin d’être surveillés et protégés.

Qu’est-ce qui vous a décidé à participer à la campagne de lutte contre le sida organisée dernièrement à Fquih Ben Salah ?
Au début de cette campagne, nombreux sont les jeunes qui ont eu peur de faire des tests du sida. Mais, après avoir assisté à la projection du film «La récolte du pêché», ils ont finalement accepté de faire ces tests. En plus, j’ai réalisé des courts métrages avec l’Organisation panafricaine de lutte contre le sida. Ce sont des productions qui mettent en exergue un grand nombre de problèmes sociaux et de maladies qui, malheureusement, risquent de faire tache d’huile dans nos sociétés comme le sida. Nous sommes en train de faire des projections de ces courts-métrages dans les écoles, les collèges, les lycées, les universités et en milieu rural. A Beni Mellal, j’ai rencontré des jeunes qui m’ont affirmé que la récolte du pêché les a incités à faire des tests et à lutter contre le sida, la drogue, etc. Et c’est là que réside le responsabilité de l’artiste qui doit attirer l’attention surtout des jeunes et leurs familles sur un grand nombre de problèmes sociaux.

Que pensez-vous du cinéma marocain?
Le cinéma marocain renaît de ses cendres. Plusieurs productions marocaines ont été primées au Maroc et à l’étranger. Même si les moyens sont en deçà de nos aspirations, ce qui importe, c’est le travail accompli. En plus, nous disposons d’un grand nombre de techniciens cinématographiques marocains qui sont à la hauteur de nos aspirations. Et nous avons des paysages féeriques partout au Maroc qui recèle des potentialités naturelles extraordinaires.

Qu’en est-il du théâtre ?
Malgré quelques progrès timides, le théâtre n’a pas encore atteint le niveau souhaité. Avant, nous avions joué des pièces de théâtre classiques dignes de ce nom. Aujourd’hui, on n’a pas de moyens pour faire du vrai théâtre. Actuellement, il y a des pièces de théâtre d’une heure environ. Nous avons grand besoin d’un décor, d’un aspect vestimentaire et de techniques de théâtre à la hauteur des aspirations de l’ensemble de la population.

Quels sont vos projets?
Je suis en train de préparer un téléfeuilleton de 30 épisodes intitulé «Kamal min aklak». J’espère qu’il verra le jour cette année. J’ai d’autres productions dont je vous parlerai au moment opportun.

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