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Oujda : actions socioculturelles maroco-italiennes

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Dans le but d’accompagner les femmes de la médina d’Oujda à peaufiner leur savoir-faire de couturière, l’ONG italienne Ricerca e cooperazione en collaboration avec la Fondation Moulay Slimane pour la sauvegarde de la médina d’Oujda ont ouvert un atelier pour fabrication de sacs à main écologiques destinés au marché italien. «On utilise de la toile pour remplacer le plastique qui est interdit en Italie. Et nos modèles qui sont inspirés de la réalité marocaine sont très prisés. De plus, le travail réalisé dans le cadre de cet atelier est de bonne facture vu le savoir-faire des femmes qui confectionnent des sacs à main répondant à toutes les attentes et désirs du marché européen», rapporte Ester Meloni, responsable du projet. Axer l’effort sur l’auto-emploi des femmes est devenu une préoccupation de plusieurs associations locales et internationales qui accompagnent des femmes en quête d’emplois pour se prendre en charge. Les sacs à main réalisés grâce à l’atelier monté par Ricera e cooperazione pour les femmes de la médina d’Oujda sont vendus entre 20 et 40 euros en Europe. «On a démarré avec cinq femmes pour le moment, mais leur nombre sera multiplié une fois que la Fondation Moulay Slimane ouvre les portes de son atelier d’artisanat pour répondre à une demande accrue notamment des grandes surfaces de distribution», ajoute à ALM Mme Meloni. En parallèle avec cet atelier de confection de sacs à utilisation multiple, les deux associations organisent à partir de ce mardi et jusqu’au dimanche prochain une exposition collective de photographies et de tableaux se rapportant à trois thématiques : l’architecte et les visages des femmes amazighes, la réhabilitation des Ksours de Figuig et l’apport des architectes italiens dans le développement du secteur du bâtiment au Maroc. «Visages amazighs» sont des dessins réalisés grâce à la technique de la photographie à base d’aquarelle, de bois et de métal. À cette conception de base s’ajoutent des procédés de transfert d’image et de peeling mélangés avec la technique du scratching qui est semblable à celle utilisée dans le graffitisme et l’action painting», explique leur concepteur Luigi Viglioti. Pour ce qui est de la deuxième thématique se rapportant à l’architecture des ksours de Figuig, la note de présentation note que l’oasis de Figuig présente un patrimoine spécifique tant par l’unité de sa structure que par la rigueur de son organisation. Le bâti est un vecteur d’une culture constructive basée sur la complémentarité territoriale et sectorielle ainsi que sur la qualité des produits. Ceci dit «les ksours sont confrontés à des problèmes de dégradation d’où la nécessité d’améliorer les techniques de constructions locales», précisent les deux responsables de cette action Maurizio Cafarelli et Amar Abbou. Quant à la contribution des architectes italiens dans le développement du secteur du bâtiment depuis le début du protectorat jusqu’à nos jours, elle est d’une importance majeure selon Ezio Godoli. Les architectes et professionnels italiens, souligne-t-il, ont apporté une touche créative de l’art déco et néo-mauresque à l’ensemble des bâtiments qu’ils ont réalisés au Maroc.

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