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Oujda : Al Moussilia à l’Institut du monde arabe

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Dans le but de faire apprécier à sa juste valeur le répertoire de la musique gharnatie au public européen et pour raffermir les échanges d’expériences entre les musiciens d’Oujda et ceux de Paris, l’association Al Moussilia pour l’art et la musique gharnatie et le groupe Almawassil de Saint-Denis animeront les nuits du gharnati qui auront lieu les 15 et 16 janvier à l’Institut du monde arabe. Une festivité en guise de reconnaissance aux efforts consentis par deux grands maîtres de ce genre musical: le Franco-Algérien Farid Bensarsa et le Marocain Ahmed Thanthaoui. Al Moussilia comprend vingt musiciens et musiciennes dirigés par le professeur Ahmed Tantaoui.
Elle a participé, entre autres, à toutes les sessions du Festival de la musique gharnatie d’Oujda, au Festival de la musique andalouse de Fès et à d’autres manifestations nationales. Comme elle a représenté le Maroc en Grèce, aux Pays-Bas, en Espagne, en Jordanie, au Bahreïn, au Festival des Pyrénées, au Forum international de la musique savante en tant qu’invitée d’honneur à Constantine (Algérie), au Forum euro-méditerranéen au Portugal, au Festival arabe de Liverpool où l’association a remporté le deuxième prix parmi dix-huit pays. Un parcours probant qui a commencé le 24 novembre 1985 à la Maison des jeunes Ibnou Sina, sous l’impulsion d’un groupe de passionnés de culture et du patrimoine andalous. Depuis, Al Moussilia contribue à l’ancrage de cet art au niveau de l’Oriental. Le travail d’initiation et de conservation du patrimoine se perpétue, selon Yahia Garni, membre du bureau de l’association, à travers deux axes : l’enseignement de la musique en ateliers pour jeunes afin qu’ils s’initient aux rudiments de base de l’interprétation vocale et du maniement de l’instrument musical. Le second volet est consacré à l’organisation de spectacles ou à la participation aux différents festivals. Cette activité est assurée par des musiciens qui sont arrivés à un stade de maîtrise avancée.
«Les multiples séances d’initiation ou de perfectionnement que nous assurons au sein de la Maison des jeunes Ibnou Sina ambitionnent de sensibiliser les jeunes à l’importance de la musique dans la pérennisation de la culture marocaine dans sa diversité référentielle», précise M. Garni. Le volet de la recherche universitaire et scientifique est assuré par le président de l’association, qui est en même temps le chef d’orchestre, Ahmed Tantaoui, un grand passionné de l’art andalous qui vient de décrocher son doctorat en études gharnaties. «La maîtrise du jeu est primordiale lorsqu’on a affaire à un patrimoine qui n’est pas très répandu et qui est menacé par les autres mouvances artistiques. C’est grâce aux différents interprètes que la musique gharnatie est connue et appréciée. Ce côté ne peut omettre l’importance de la recherche. C’est ce qui est transcrit qui résiste aux aléas du temps. Un tel travail doit être assuré par des spécialistes qui sont en même temps de grands virtuoses. La note musicale doit être transcrite noir sur blanc, mais surtout interprétée de manière juste. C’est cela qui m’a poussé à me pencher de manière académique sur le sujet», a-t-il conclu.

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