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Oujda : Améliorer l’accès aux services de santé de base

Pour rationaliser les services sanitaires liés à la santé sexuelle et reproductive au niveau de l’Oriental tout en améliorant l’apport du personnel sanitaire agissant au niveau des plates-formes de l’INDH, une ONG italienne baptisée «Recherche et Coopération» (Ricerca e Cooperazione) mène, en collaboration avec des partenaires locaux, des actions de formation et de sensibilisation à une meilleure prise en charge des besoins sanitaires des populations des quartiers périphériques et de l’ancienne médina d’Oujda. Un programme étalé sur trois années et qui a nécessité un budget de l’ordre de 1.529.648 euros. Une enveloppe qui sera alimentée par une contribution de 49,58% du ministère des Affaires étrangères italiennes, de 34,94% de l’Association marocaine de planification familiale (AMPF) et 15,08% de Ricerca e Cooperazione. Au cours du point de presse tenu mercredi dernier par les animatrices italiennes de ce projet, il a été précisé que ces actions ont ciblé 6.000 femmes rurales et mariées (âgées de 15 à 50 ans), 6.000 noyaux familiaux avec enfants de moins de 10 ans, 2.700 jeunes (16 à 25 ans), 3.000 hommes (âgés de 25 à 50 ans), 6.000 femmes issues de centres urbains (âgées de 5 à 50 ans), 90 volontaires d’âge compris entre 15 et 50 ans, 60 opérateurs sociaux-sanitaires et 120 opérateurs de l’AMPF. L’ONG italienne «Recherche et Coopération», qui opère dans plusieurs pays avec des projets de coopération internationale, chapeaute deux projets au niveau de la ville d’Oujda. Le premier concerne la consolidation de la structure de santé sexuelle et reproductive au Maroc. Il est cofinancé par la coopération italienne et se veut au service des femmes de la médina d’Oujda grâce aux prestations dispensées par un centre de santé créé à cet effet. Les consultations sont assurées par des médecins marocains et couvrent la gynécologie, la pédiatrie et la médecine générale. Le centre assure aussi une formation auprès des acteurs locaux pour une meilleure approche sanitaire. Outre ces services, ledit programme mène des campagnes dans les zones rurales grâce à une clinique mobile qui sillonne certaines localités dans les provinces de Jerada et Figuig. Au programme dans les prochaines semaines, d’autres localités dans les provinces de Driouch et de Berkane. Le second projet est cofinancé par l’Union européenne. «Il cible l’amélioration de l’accès aux services de santé de base dans les quartiers de la banlieue d’Oujda. Un travail assuré au niveau de la plate-forme de l’INDH, Al Amale et concerne des actions de formation et de sensibilisation et à la planification familiale, la santé sexuelle et reproductive de la femme, les grossesses à risque, les maladies sexuellement transmissibles et le cancer du sein», a déclaré à ALM Flavia Nigri, directrice du projet. Quant à la technique d’animation pour faciliter la transmission des savoirs et techniques, elle est participative. «Par le recours à cette approche, on essaie de faciliter la communication et l’écoute. C’est toujours à partir de situations palpables que nous opérons, grâce notamment au travail que nous réalisons, dans un théâtre ouvert. En impliquant la population cible par le recours aux jeux et à l’expression théâtrale, on démontre qu’il faut penser en groupe et agir en conséquence lorsqu’il s’agit d’aborder des cas tabous en milieux conservateurs», rapporte Sara Mabger, coordinatrice de terrain de ces actions.

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