Les locaux du centre de formation de l’Académie de l’Oriental ont abrité, le week-end dernier, les travaux de la huitième session du Parlement de l’enfant. Une session qui a regroupé 52 enfants parlementaires représentant les régions de l’Oriental et de Taza-Al-Hoceima–Taounate et qui a focalisé sur l’importance de la santé mentale et psychique dans la constitution de la personnalité de l’enfant et l’adolescent. Un aspect majeur dans le développement naturel et équilibré de la personnalité des enfants, mais qui a toujours été abordé par des adultes au lieu de faire appel aux concernés pour discerner les causes qui sont derrière leurs échecs ou leurs réussites. De fait, il fallait impliquer les enfants parlementaires dans les efforts consentis pour sensibiliser l’ensemble des décideurs et des forces vives de la Nation aux difficultés que rencontrent les enfants dans leur quête d’être équilibrés, inventifs et responsables, et surtout utiles à leur pays. En parallèle à cette thématique, d’autres centres d’intérêt ont été débattus lors de cette session. C’est le cas de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, la préservation de l’environnement, l’enseignement préscolaire et primaire, l’égalité entre les filles et les garçons, ainsi que des efforts déployés pour la concrétisation des objectifs du millénaire pour le développement. Le deuxième volet de cette session était d’ordre didactique en axant sur l’importance de la formation aux différentes démarches et procédures pour la réalisation d’études de terrain. Cela passe par la maîtrise du reportage, du questionnaire des sondages, la prise de notes et autres techniques d’investigation, de recoupement, en plus des aptitudes rédactionnelles.
«L’objectif étant de permettre à ces enfants de participer activement à la promotion de leurs droits à la lumière des dispositions de la convention internationale des droits de l’enfant. C’est aussi pour les impliquer de manière rationnelle dans la sensibilisation des enfants de leurs âges que ce soit au niveau des écoles dans lesquelles ils poursuivent leurs études ou au niveau des circonscriptions qu’ils représentent», a déclaré à ALM Saïd Raji, directeur exécutif de l’Observatoire national des droits de l’enfant, lors de la clôture de cette session. En outre, «le principe du Parlement de l’enfant est une école d’initiation à la démocratie, la citoyenneté et la tolérance. Trois principes fondamentaux qui sont à la base des principes humains partagés», ont expliqué les différents intervenants lors de cette session. C’est le cas de Mohammed Aboudamir, directeur de l’Académie régionale de l’éducation et de la formation de l’Oriental (AREFO) qui a souligné l’importance que revêt cette approche participative qui permet aux enfants parlementaires de débattre, en toute liberté, des sujets ayant trait à leurs préoccupations quotidiennes. Constat corroboré par plusieurs enfants parlementaires qui n’ont pas caché leur satisfaction de la qualité de la formation qu’ils ont reçue. «Notre formateur nous a initié aux techniques nécessaires pour réaliser des comptes rendus sur le terrain et préparer des propositions que nous soumettrons lors de la prochaine session», a déclaré la parlementaire élève, Chahinaze Ziani.