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Oujda : colloque sur la pluralité culturelle en Afrique du Nord

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En partenariat avec les départements des études amazighes et le Master patrimoines populaires et développement, la Faculté des lettres de l’Université Mohammed I a organisé, les 6 et 7 avril, un colloque international sur la pluralité culturelle en Afrique du Nord : de l’historique au stratégique. Deux jours de débat animé par une vingtaine de chercheurs en présence de quelque 200 étudiants. L’objectif préconisé étant de placer le débat sur la diversité culturelle dans un contexte concomitant au sein d’un ensemble de valeurs représentées par la culture universelle. De ce fait, les multiples communications anthropologiques, historiques, linguistiques et économiques exposées insistaient sur l’importance de bien connaître son propre patrimoine pour intégrer intelligemment le débat prôné par la mondialisation. «Dans un monde en pleine mutation sur le plan des idées et des économies, le recours à une approche stratégique ancrée dans notre réalité plurielle stipule de nous prémunir pour s’impliquer positivement dans ce débat riche et multiple initié par la mondialisation», a expliqué à ALM Belkacem Jettari du comité organisateur de ces journées. Le thème de la culture et du patrimoine constitue une préoccupation majeure pour les chercheurs de différents bords. «Elle n’est pourtant pas abordée de manière scientifique et systématique dans la mesure où elle est utilisée en dehors de son cadre et de sa force d’impact dans les contextes de transformation sociale», a expliqué le professeur Abdelkader Bezzazi lors de sa communication sur les enjeux de la culture et du développement avant de détailler la pertinence des enjeux illustrés par les débats sur la manière dont une société se pense et s’assume culturellement. C’est à quoi Abdellah Hammouti a essayé de répondre en précisant que les notions de multiculturalisme et de diversité culturelle ne cessent d’interpeller l’intellectuel «ce qui était naguère presque une hérésie pour le Maghrébin est devenu un devoir de reconnaissance et une quête passionnée de l’universel à travers le spécifique et l’identitaire». De ce fait, l’ouverture sur l’autre et la remise en question de soi s’imposent à cause des mouvements migratoires et la nécessité de cohabiter avec le voisin et le semblable tout en pactisant avec le lointain et le dissemblable.
L’Afrique du Nord a été une plaque tournante traversée ou envahie par plusieurs peuples. C’est un phénomène qui a laissé des traces culturelles, linguistiques et même biologiques lapidaires dans l’imaginaire collectif des autochtones qui ont connu deux formes d’acculturation, spontanée ou forcée. «C’est cette acculturation forcée et artificielle qui pose problème», a souligné Mouman Chiker.
Ceci dit, il ressort des différentes interventions qu’il n’est pas facile de délimiter les contours de la pluralité culturelle car tout un chacun a une idée sur la culture mais en même temps «elle est vaste à l’instar d’une boîte de pandore en tant que somme de toutes les catastrophes et de toutes les joies. Elle est un vécu qui oscille d’un bout à l’autre du simple au complexe», a précisé Abdelali Sabia, président de la première séance de ces journées.

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