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Oujda : débat sur le dossier des Marocains expulsés d’Algérie

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Ils étaient tous unanimes, juristes, chercheurs en droit et relations internationales, représentants d’organisations humanitaires, avocats et surtout les victimes de la déportation de 1975 ainsi que les  séquestrés marocains de Tindouf qui ont regagné la patrie, à pointer du doigt  l’Algérie pour sa responsabilité dans le préjudice qu’elle a porté aux 45.000 familles marocaines expulsées injustement en 1975 et sa responsabilité directe du calvaire qu’endurent les Marocains séquestrés à Tindouf. C’est ce qui ressort des trentaines d’interventions présentées lors des deux jours du colloque organisé à Oujda les 25 et 26 mars, et qui était  initié par le laboratoire des droits humains et le droit humanitaire de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de l’Université Mohammed Ier. Un colloque  qui avait pour but de sensibiliser sur la situation humaine des Marocains séquestrés dans les camps de Tindouf ainsi que sur les victimes de l’expulsion massive et arbitraire d’Algérie. Mohammed Meliani, doyen de la Faculté de droit a précisé dans une déclaration à ALM que : «l’objectif étant de corroborer la diplomatie parallèle dans sa quête de défense des droits des victimes auprès des organisations internationales dynamiques dans le domaine de la défense des droits humanitaires». Aussi les participants ont-ils plaidé dans leur déclaration finale pour la création d’un observatoire national chargé de l’archivage de tous les documents et témoignages inculpant l’Algérie dans les violations qu’ont subis les déportés de 1975 et que subissent les séquestrés marocains à Tindouf. Il sera aussi procédé à la création d’une cellule de réflexion pour canaliser l’ensemble des actions menées par les ONG internationales, acteurs associatifs et chercheurs universitaires pour approfondir la réflexion et mieux communiquer autour de ces deux causes justes qui accablent l’Algérie et le Polisario. Il est à signaler que ce colloque a été notamment marqué par la présentation de témoignages des victimes ayant subi le joug des tortionnaires du Polisario à Tindouf et des agents de sécurité algériens. Aussi une occasion pour les victimes de la déportation pour rappeler que la manière brutale dont ils étaient traités a démontré que l’Algérie est partie prenante dans un conflit qu’elle a prémédité pour déstabiliser le Maroc. Plusieurs intervenants ont expliqué, par ailleurs,  que  le fait d’associer ces deux dossiers est une nouvelle approche pour démasquer ceux qui se cachent derrière les principes humanitaires et le droit international. Quant au juriste espagnol, Miguel Angel Puyol Garcia, président du Centre des études hispano-marocaines, basé à Saragosse en Espagne, il n’a pas mâché ses propos en accusant directement le Polisario de détourner l’aide humanitaire à des intérêts personnels et qui  commencent à être connus par tout le monde. «Les aides humanitaires collectées pour subvenir aux besoins des  populations des camps de Tindouf sont systématiquement détournées par le Polisario et je possède des preuves qui l’attestent», a martelé M. Puyol.

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