A Oujda, l’art et la culture étaient à l’honneur. Les espaces de la Fondation Moulay Slimane pour la réhabilitation des médinas d’Oujda et des villes de l’Oriental ont en effet abrité, du 4 au 10 juin, la semaine de l’art. Cette manifestation, organisée en collaboration avec le Centre d’étude et de recherches humaines et sociales d’Oujda (CERHSO), a été dédiée aux courants de la beauté et de l’esthétique. Elle a ainsi permis à une vingtaine de plasticiens d’exposer ensemble. Une première qui a enchanté les passionnés de la palette et des pinceaux. C’était aussi une opportunité pour les amateurs du «Gharnati», du «Samaa» ainsi que pour les passionnés de l’ornithologie de partager connaissances et passion pour l’art dans ses différentes formes. De son côté, Jeannette Rose Albert a présenté des communications se rapportant aux arts décoratifs de l’art musulman. Elle a ainsi cité plusieurs exemples de la richesse et de la diversité des décors de la céramique arabo-musulmane. D’autres poètes d’expression arabe et française ont épaté les amateurs du verbe dans leurs registres de sonorités et d’images ensorcelantes.
Souad Faress, cheville ouvrière de cette semaine, a expliqué quant à elle, lors d’un point de presse, que le choix du thème de cet événement n’était pas fortuit. «C’est la créativité qui permet aux peuples de se distinguer et le Maroc est pluriel dans ses étendues culturelles. Et c’est pour cela qu’il fallait concrétiser la thématique choisie à cette semaine par le biais de plusieurs moyens d’expression», a-t-elle souligné. Pour elle, «l’art a tendance à se banaliser, c’est compréhensible pour des peuples sans horizons d’attente. Cependant, le Maroc doit se prémunir de cette déferlante vague du simpliste car ses courants artistiques et sa pensée identitaire ne datent pas d’hier».
De son côté, Samir Boudinar, président du CERHSO, a expliqué que la nécessité de recyclage aux vraies valeurs artistiques de la civilisation marocaine doit être incessant. «C’est ce que nous essayons de résoudre par l’organisation de ce type de semaines artistiques pour exposer les différentes facettes de notre patrimoine artistique», a-t-il souligné. Et pour corroborer cette approche, le centre offre aux étudiants et chercheurs de l’Oriental l’une des plus grandes bibliothèques du Maroc.