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Oujda : L’artisanat au féminin se développe

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Le cycle de formation à l’activité de la reliure qui se tient à l’atelier Ain Ghazel 2000 au quartier populaire «Dhar Lamhalla » regroupe vingt quatre femmes et jeunes filles. Il initie à une activité génératrice de revenus assurant une autonomie totale aux bénéficiaires. Une formation qui s’inscrit dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain et qui est un programme pilote au niveau de l’Oriental. Elle a été initiée par la fondation Mohammed V pour l’insertion des femmes dans le monde du travail. Cette dernière s’est occupée de la construction de l’atelier et de son équipement en machines à coudre et à parer. Une troisième machine à massicot assure la qualité de la reliure et de la perforation des accessoires de bureautique professionnelle.
De son côté, le ministère des Affaires étrangères a participé à mesure de 120 000 DH pour l’achat des matériaux de travail servant d’outils d’accompagnement et assurant la qualité des produits confectionnés. Quant à la Marroko fonds, association néerlandaise constituée notamment de Hollandais d’origine marocaines, elle a contribué avec une aide estimée à 200 000 DH pour assurer une formation professionnelle. Une formation leur permettant de participer de manière autonome à la vie socio-économique pour s’impliquer d’avantage dans la dynamique de développement régional.
La mise en place de cet atelier de reliure, qui est le premier du genre dans l’Oriental, va de pair avec la lutte structurelle contre les différentes formes de l’exclusion et la pauvreté. C’est aussi un modèle de coopération afin d’assurer une réelle insertion dans le monde du travail et un suivi post formation. En somme pour créer des micros entreprises gérées par des femmes tout en les soutenant au niveau de la commercialisation de leurs produits. L’objectif principal de cette formation est de permettre à ces jeunes filles et femmes de maîtriser un métier qui leur assure un travail sur le champ et qui leur permet de se prendre en charge, explique Benamar Belmokhtar secrétaire général de l’association Ain Ghazal 2000.  Une fois formées, ces femmes constitueront le noyau d’une coopérative pour entamer leurs reconversions en société de reliure. L’association formatrice les accompagnera pour bénéficier d’un microcrédit réservé aux femmes en quête de revenus stables.
L’attestation de fin de formation servira d’appui et d’outil pour l’octroi du prêt qui leur permettra de développer davantage leurs activités et de leur assurer une première clientèle dans le cadre d’un autre partenariat horizontal avec d’autres associations et entreprises, note Chafya Rachdi ; une bénéficiaire de cette formation. En somme c’est un accompagnement extra formation pour soutenir ces femmes dans la commercialisation de leurs produits et leur implication dans des démarches commerciales génératrices de revenus.
Il est à noter que la formation au maniement des organes de commande des différentes machines et outillages constitue la clef de tout apprentissage dans ce domaine. Ces femmes doivent être capables de confectionner leurs produits à partir de la matière première et de maîtriser les procédures de vente. La confection du matériel suit par la mise en forme de matériel de bureau avec assemblage sous différentes formes pour assurer une variabilité des pièces et des modèles en maroquinerie.

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