Dans le but de parfaire le rendement des associations de jeunes dans la ville d’Oujda, la Maison des jeunes Ibn Sina a organisé, dimanche dernier, un atelier de perfectionnement sur les techniques d’animation s’adressant aux moins de douze ans. Ce fut aussi une opportunité pour débattre l’ensemble des programmes d’animation proposés par les acteurs associatifs. L’objectif convoité par les différents animateurs préconise de doter les jeunes sociétaires d’Ibn Sina de techniques et d’aptitudes en mesure de les préparer aux domaines de leurs prédilections artistiques ou professionnelles.
Commentant les raisons qui sous-tendent l’organisation de cet atelier, Abbes Taibi, directeur de la Maison des jeunes Ibn Sina, a expliqué à ALM que les Maisons des jeunes essaient d’assurer un milieu de vie additionnel aux travaux assumés par la famille et l’école. Elles visent à impliquer d’avantage les jeunes dans l’organisation d’activités parascolaires ou postscolaires sans pour autant sombrer dans la rigidité des programmes.
L’opérationnalisation de ces objectifs passe impérativement par l’encouragement à la maîtrise de certaines habiletés et la diversification des outils d’acquisition. Cela s’acquiert par la focalisation sur des petits groupes constitués de six à dix enfants. Seulement il faut qu’il y ait en amont une collaboration entre les différents intervenants, à savoir les animateurs, les jeunes impliqués, les parents et les responsables de ces maisons, d’où l’importance de ce type de concertation. En somme c’est aider le jeune à réaliser une heureuse transition à l’âge adulte.
De son côté, Chirihane Karkouri, qui suit une formation d’animatrice, pense que ces espaces socio-éducatifs sont des lieux d’épanouissement qui impliquent tôt les jeunes dans les différentes activités qu’ils animent. Que se soit en musique, arts plastiques, échecs, cinéma, photographie, théâtre et autres activités artistiques ou sportives, le jeune apprend d’abord les règles rudimentaires de l’art avant de s’aventurer dans des choix aléatoires. A ces activités s’ajoutent des formations modulaires de six à dix huit mois pour préparer les jeunes au monde du travail par l’obtention de diplômes utilitaires notamment en informatique et en bureautique.
Quant à la petite Ghizlane Chehlale, sociétaire de la Maison des jeunes, elle préfère passer son troisième temps entre les différents ateliers de musique, de théâtre ou des jeux d’intelligence du moment que cela lui procure le type de détente et de défoulement qu’elle préfère. «A quoi bon de faire n’importe quoi quant on a des Maisons des jeunes qui nous permettent d’apprendre et de jouer en même temps», rétorque t-elle. Ceci dit, les trois Maisons des jeunes d’Oujda ; Ibn Rochd, Ibn Khaldoune et Ibn Sina ne répondent pas aux attentes des 420 000 habitants de la ville qui ne cessent de revendiquer la multiplication de ce type de maisons pour canaliser les efforts d’insertion et de motivation. C’est aussi des actions réfléchies pour développer de nouvelles mesures de protection contre les différentes formes de délinquance juvénile a signalé Ahmed Badi, un parent de sociétaire.
A signaler que la Maison des jeunes Ibn Sina regroupe une quarantaine d’associations et six clubs qui forment plus de quatre cents enfants en plus des différentes troupes théâtrales et orchestres et qu’elle est constituée de dix salles dont une polyvalente pour accueillir plus de trois cents personnes ainsi que des ateliers et salles pour les répétitions, l’informatique, le dessin, le ping-pong, échecs et autres activités ludiques.