Régions

Pression sur les ressources hydrauliques

Le problème de la raréfaction de plus en plus accrue des ressources en eau à Marrakech est bien réel. Face à l’insuffisance des ressources et l’augmentation de la demande, l’alimentation en eau préoccupe la ville ocre. Les experts en hydrogéologie s’accordent sur l’avènement éventuel d’une crise hydrique dans la région de Marrakech, une région à contexte presque aride. Les facteurs qui concourent à cette situation ne sont pas à démontrer.  Il s’agit notamment de l’accroissement de la demande en eau en raison du développement démographique, le problème de la pollution, le manque constaté au niveau de la réalisation des projets hydrauliques. A cela s’ajoutent les ressources en eau limitées dans la ville, occasionnées par la récurrence des périodes des sécheresse et la surexploitation du potentiel hydraulique. Selon les statistiques de l’Agence du bassin hydraulique du Tensift (ABHT), l’indicateur «Ressources en eau naturelles par habitant» se situera autour de 475m3/hab/an à l’horizon 2020 alors que le déstockage de la nappe du Haouz s’élève à 173 Mm3 annuellement. En plus, concernant le secteur de l’agriculture, les techniques d’irrigation sont jugées non économes d’eau. Ils conduisent à des pertes importantes d’eau, si on sait que 75% des terres irriguées dans la région font appel à des techniques traditionnelles d’irrigation.
Le volume des ressources hydriques mobilisées au niveau de la région est estimé annuellement à 1 milliard 400 millions de m3, dont 7% orientées vers la consommation (eau potable) et l’industrie et 93% pour le secteur agricole.
Selon les statistiques de l’ABHT, la pression croissante de la demande en eau des différents secteurs d’activité portera son volume à 1480 Mm3/an à l’horizon 2020. Ceci dit, la vocation touristique de la ville de Marrakech entraîne, à son tour, une croissance rapide, notamment des besoins en eau. La disponibilité des ressources hydrauliques est extrêmement importante pour le développement du secteur à Marrakech qui constitue la première destination touristique au Maroc, en raison de sa qualité de vie, ses paysages et la richesse de son patrimoine historique. Etant donné que la mise en place des hôtels ou d’autres infrastructures touristiques engagent des investissements importants en ressources hydrauliques, la ville ocre se voit confrontée à de nouveaux défis.
Les facilités touristiques, à savoir les piscines, les pelouses verdoyantes et les terrains de golf poussent comme des champignons. Ceci met les divers intervenants devant la nécessité de prévoir les solutions adéquates à même de garantir une optimisation de l’exploitation du potentiel hydraulique.

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