Dans le cadre de son ouverture sur son environnement politique et social et de la réalisation de son projet de renforcement de la démocratie locale, le Réseau associatif pour le développement participatif (RADEP) a organisé samedi 17 mars 2007 à Meknès, un atelier de formation au profit des associations et des élus communaux .
Cette rencontre qui a été axée essentiellement sur le thème: «La participation politique de la femme, un pilier pour la démocratie». Il s’agit pour les organisateurs de sensibiliser les participants sur l’implication effective et active de la femme dans la vie politique nationale. Dans une déclaration à ALM, Leila Rharit, coordinatrice du RADEP, a confié que «cet atelier de formation se veut un moyen de renforcer les capacités des associations locales pour les outiller et les amener à un professionnalisme associatif. Elle a souligné que cette initiative s’inscrit «dans l’esprit du programme Agenda 21, lancé en 2001 dans plusieurs villes marocaines, dont Meknès, avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour un développement urbain durable».
Animé par, Naima Chikhaoui, sociologue et enseignante à la Faculté des lettres à Rabat, cette rencontre a vu la participation de plusieurs intervenants dont des militants de différents partis politiques et d’associations ainsi que des représentants d’organisations estudiantines et des médias. Les participants ont ainsi examiné plusieurs thèmes relatifs notamment à la faiblesse de la participation de la femme dans l’échiquier politique et le code de la famille. Tous les participants ont déploré la faiblesse de la participation de la femme dans la vie politique et dans le processus de prise de décisions et ont insisté sur le principe des quotas qu’ils considèrent comme une sorte de discrimination, dans cette étape de changement démocratique que connaît le Royaume du Maroc actuellement.
Ils ont également souligné la nécessité pour les partis politiques de changer leur vision et leur politique en ce qui concerne la participation active et effective de l’élément féminin au sein de leurs formations respectives. Les intervenants n’ont pas manqué de souligner qu’en dépit de sa compétence, la femme est encore marginalisée. Pour faire face à cette situation, ils ont préconisé une action en amont par la mise en place d’un programme scolaire favorisant les principes de l’égalité entre les deux sexes. Pour eux, les différentes associations locales sont désormais aptes à intervenir à tous les niveaux à travers des programmes axés sur la sensibilisation des citoyens dans la ville et surtout en milieu rural.
Pour Naïma Chikhaoui «l’amélioration de la participation de la femme dans le champ politique est liée essentiellement à une volonté politique». Elle a expliqué que «les partis politiques souffrent d’une défaillance d’encadrement et leurs organes doivent faire l’objet d’une restructuration afin de dépasser les contradictions entre le discours et la réalité».
Dans la même foulée, elle a indiqué que «la participation de l’élément féminin dans le champ politique fait partie de son droit d’exercer sa citoyenneté». «L’école, l’université et les médias restent les principaux moyens pour la diffusion des valeurs de l’égalité des sexes et des chances, de la démocratie et de la citoyenneté», a-t-elle martelé.