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Sahara : Le bassin hydraulique mal valorisé

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Le bassin hydraulique du Sahara, couvre une superficie d’environ 340.000 km2, ce qui représente 44% de la superficie totale du Royaume. Ce bassin s’étale sur six provinces dépendantes des trois régions du sud marocain. Il est constitué de vastes plaines tabulaires avec des faibles altitudes et est riche en dépressions, ces lieux d’accumulation d’eaux connus sous le nom de Sebkhas.  Les eaux souterraines constituent la seule ressource en eau de la région et la rareté des  précipitations fait que les nappes d’eau souterraines sont peu rechargées.
Selon les spécialistes, ce bassin est dépourvu d’eau de surface et ses eaux  souterraines sont majoritairement renfermées dans des nappes profondes. Les ressources en eau pour l’irrigation restent limitées par rapport aux provinces du Nord du Royaume. L’accroissement économique enregistré par ces régions et la multiplication des projets agricoles, ont engendré une forte demande en eau, mais la Direction des ressources hydrauliques qui veille au grain, ne délivre  que deux à trois autorisations par an pour sauvegarder ses ressources. Les eaux souterraines sont constituées de nappes fossiles surexploitées et mal connues, ce qui complique  la tâche de la quantification des volumes exploitables. Les eaux de surface dont la qualité est généralement mauvaise, sont quasi absentes et mal quantifiables, tout comme les besoins qui sont aussi mal connus.
Ce bassin se heurte à de vrais problèmes, notamment, le fait que ses eaux souterraines sont non renouvelables, surexploitées et leur exploitation se fait d’une manière illicite. L’ensablement et la désertification sont également des facteurs nuisibles pour l’exploitation de la nappe phréatique de ces régions. A ces problèmes s’ajoutent la non modernisation des techniques d’irrigation, un retard dans les équipements, des pertes induites par l’érosion et surtout le non respect de la loi 10-95 sur l’eau par les différents usages.
Les deux nappes les plus importantes de ces régions sont celles de Foum El Oued, et celle du continental terminal, qui jouent un rôle stratégique dans la satisfaction des besoins en eau dans le bassin du Sahara. Ces deux nappes sont actuellement menacées de dégradation et d’épuisement. Les responsables de ce secteur névralgique doivent mettre en place une réglementation minutieuse, ainsi qu’une responsabilisation de tous les acteurs concernés et des usagers qui doivent contribuer à la gestion des ressources en eau, pour mieux sauvegarder cette précieuse richesse. Depuis 1976 les infrastructures hydrauliques des régions du Sud  ont connu un développement considérable, notamment celles d’exploitation, de traitement et de distribution d’eau. En dépit des contraintes naturelles, elles ont bénéficié d’un riche programme de recherche et de mobilisation des ressources.

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