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Sanae Fquih Regragui : «L’art du jazal est accessible à un large public»

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ALM : Pouvez-vous nous parler de votre participation à cette manifestation ?
Sanae Fquih Regragui : La soirée poétique organisée lors du cinquième Festival Tanger sans frontières a été consacrée à mon nouveau recueil de poèmes dialectaux «Al Majdoub Al Karn 21 » (Al Majdoub du 21ème siècle). J’ai cherché à inventer un personnage inspiré du célèbre poète marocain Cheikh Abderrahmane Al Majdoub qui a vécu au XVIème siècle. Mon nouveau recueil de poèmes traite des problèmes socio-économiques que vivent généralement les jeunes Marocains. J’ai essayé de les mettre en garde face aux phénomènes de l’émigration clandestine, la drogue…

Comment avez-vous découvert votre passion pour l’art du jazal ?
J’ai la chance d’avoir depuis mon enfance une riche imagination. Et j’ai pris l’habitude depuis longtemps d’écrire en arabe et en français. Je trouvais, au fil du temps, du plaisir à écrire des poèmes et des textes littéraires courts.
Et j’ai découvert par la suite un grand don pour l’écriture des poèmes dialectaux. Je n’ai cessé, depuis, de pratiquer ce type de poésie. Je dois avouer que j’avais commencé à m’adonner à l’art du jazal avant de découvrir sa véritable passion.

Qu’est-ce qui vous a encouragée à publier vos poèmes dialectaux ?
J’aimais ce que j’écrivais comme poèmes dialectaux. Je voulais au début partager ce plaisir avec mon père, l’artiste-peintre Mohamed Fquih Regragui, qui a été séduit par mes poèmes. Il m’a encouragée à continuer à écrire ce type de poésie en dialecte marocain.

Ne trouvez-vous pas que ce genre de poésie est beaucoup plus pratiqué par les hommes que par les femmes ?
L’art du jazal est accessible à un large public. Cela encourage les gens à s’y adonner. Les femmes en font bien sûr partie. Mais elles constituent encore un nombre réduit par rapport aux hommes. J’ai constaté cela lors de ma participation à la quatrième édition du Festival international de poésie de Casablanca, qui s’est déroulée du 24 au 26 juillet 2009. D’ailleurs, j’étais la seule femme poétesse du jazal à avoir participé à cette quatrième édition. Et j’ai reçu, au cours de ce festival, le trophée du mérite pour mes travaux dans le domaine de la poésie dialectale.

Avant d’être connue comme poétesse, vous étiez déjà présente dans le domaine des arts plastiques. Comment arrivez-vous à concilier entre les deux?
J’ai hérité ma passion pour les arts plastiques de mon père l’artiste peintre Fquih Regragui. J’ai poursuivi des études en arts plastiques. Ce qui m’a permis de me faire connaître dans la peinture beaucoup plus que dans la poésie dialectale. Je crois que ces deux arts se complètent. Il m’arrive de chercher l’inspiration pour mes peintures à travers mes poèmes dialectaux. Et chacun de mes tableaux me donne l’inspiration pour l’écriture de mes poèmes.

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