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Souss-Massa-Draâ : Cactus, une alternative économique d’envergure

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En réel levier de développement, le cactus est devenu au niveau de la région du Souss-Massa-Draâ une source de revenu créant près de 355.000 journées de travail, soit 1775 équivalents temps plein (ETP). En effet, la culture du cactus est une alternative de premier choix pour la promotion économique de la région d’où le regain qu’a connu cette culture ces dernières années. Possédant des qualités à la fois agronomique, économique et écologique, l’huile du cactus est aujourd’hui l’une des huiles les plus chères au monde. Ceci étant, cette espèce miracle a ainsi permis la mise en valeur des terres se situant dans des zones arides ou semi-arides. Force est de constater que le Plan Maroc Vert a joué un rôle incontournable dans la promotion de ce produit local notamment via le plan mis en place pour la valorisation de cette filière dans le cadre du pilier II. Ainsi, la mise au point de nouvelles technologies de valorisation agro-industrielle de différentes parties du cactus, aussi bien le fruit, la raquette, la fleur que les graines, dans la production a permis la promotion de la consommation des produits dérivant de cette espèce dont on note les confitures, jus, fruits confits, conserves de filets, soupes et farines de raquettes. Autant de produits qui sont élaborés à base des figues de barbarie, de raquettes ou des grains des fruits. En effet, l’huile extraite des grains de fruits du cactus est aujourd’hui l’un des produits dérivants les plus chers de cette espèce. Notons dans ce sens sa haute qualité cosmétique et sa valeur commerciale élevée. Néanmoins, la cherté de cette huile est en fait due à la quantité de grains utilisés pour à peine extraire quelques gouttes de cet élixir. En effet, chaque tonne de fruits donne 25 kg de graines et à peine un litre d’huile. Notons que même si le nombre des grains contenus dans un fruit est élevé, il n’y a que 5% d’huile dans chaque germe.
Il est à noter que la région du Souss-Massa-Draâ dispose d’une superficie de 43.000 ha de cactus. La production est estimée au niveau de la région à 350.000 tonnes avec un rendement moyen de 8 tonnes par hectare. Par ailleurs, le nombre des producteurs est estimé à 3700. Ceci étant, l’un des objectifs du Plan Maroc Vert est d’élever aussi bien l’évolution des superficies, des rendements que celle de la production. Ainsi, trois projets ont été retenus dans ce cadre. Il s’agit d’un premier projet dédié à l’intensification du cactus. Le deuxième projet est consacré à la reconversion des plantations alors que le troisième projet est dédié à l’extension de la culture du cactus et à la valorisation de la production. Parallèlement, un groupement d’intérêt public a été créé au niveau de Sidi Ifni en partenariat avec les coopératives locales, les producteurs ainsi que les opérateurs. Le produit porte désormais une appellation d’origine «figue d’Ait Baâmrane». Des recherches agronomiques ont également été menées par l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) avec l’aide de l’Association agrotechnologies et le conseil régional du Souss-Massa-Draâ. Les efforts consentis devraient ainsi amener à faire évoluer la superficie pour atteindre 50.800 ha en 2020 et élever le rendement pour ainsi donner 8.01 tonnes/ha en 2011, 8.10 T/ ha en 2013 et 9.34 T/ ha en 2020. Quant à la production, elle devrait atteindre les 374.750 T en 2013 et 474.625 T en 2020.

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