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Tables rondes à Oujda : Quelles garanties pour des élections transparentes

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Réunir autour de la même table des secrétaires locaux ou représentants des partis de l’USFP, l’Istiqlal, le PJD, le PAM, le RNI, le PPS, la Renaissance et le renouveau, l’Environnement et le développement, le Mouvement populaire ainsi que la Réforme et le développement pour débattre de leurs conceptions électorales et ce qu’ils attendent comme garanties pour que les élections du 25 novembre se déroulent dans les normes démocratiques n’est pas une chose aisée. Pourtant les représentants de ces partis animent (du 24 septembre au 8 octobre) au Centre d’étude et de recherche humaine et sociale d’Oujda une série de tables rondes initiées par un journal électronique local «Essanad».
«Au-delà des clivages électoraux qui peuvent entraver toute discussion sereine et débat fructueux, le citoyen est en droit d’attendre des réponses précises de la part des partenaires de la chose politique, à savoir les partis politiques et les syndicats», a déclaré à ALM le modérateur de ces rencontres l’universitaire Benyounes Merzouki. Et d’enchaîner : «La nouvelle Constitution stipule la consécration de l’Etat de droit, l’approfondissement de la démocratie locale et la modernisation des institutions avec la mise en place de mécanismes constitutionnels assurant la promotion de la représentativité politique. De telles orientations ne peuvent aboutir sans l’implication politique de l’ensemble des animateurs de la vie politique». «La présence de représentants de partis politiques qui ne se cachent pas leurs divergences, autour de la même table, doit servir d’exemple et responsabiliser davantage ces mêmes partis. Cela les rendra plus crédibles pour les citoyens et l’administration qui veille sur ces élections», ont fait remarquer plusieurs participants. Intervenant à l’une de ces tables rondes, le professeur Abdellah Idrissi, au nom de l’USFP, a insisté sur deux critères. L’engagement de l’Etat ne peut se limiter à une neutralité passive loin de toute sanction radicale contre les professionnels des dérivations électorales. De leur côté les partis politiques ne peuvent développer un discours rassurant et porteur d’espoir alors que leurs listes électorales ne comptent que des candidats connus depuis des décennies. «Le renouveau est dans les idées et les personnes qui peuvent le concrétiser», a-t-il souligné. Salima Faraji, secrétaire régionale du PAM, a précisé que les partis politiques étaient appelés à présenter des candidats porteurs d’espoir : compétents, crédibles et surtout engagés dans les grands chantiers de développement que connaît leur pays. «Il est temps que le choix des candidats se fasse sur le plan local avec une implication positive des femmes et des jeunes pour que les partis gagnent en force de propositions», précise-t-elle. Quant à Abdelaziz Ftati, parlementaire du PJD, il n’a pas épargné ceux qui ont porté préjudice aux six précédentes échéances électorales et qui peuvent ternir l’espoir que portent les Marocains dans la nouvelle Constitution, notamment pour ce qui est du volet électoral. «Le problème n’est pas dans les articles mais dans leur application et de fait je propose la création d’un observatoire local, avec la participation de tous les partis politiques, pour qu’il veille sur le déroulement des élections», est l’idée motrice de son intervention. Son de cloche complémentaire chez Omar Hejira, au nom de l’Istiqlal et président de la commune urbaine d’Oujda, qui a précisé que la transparence n’était pas un concept creux, elle est un outil de contrôle. «L’Etat doit proposer des lois pour assurer des droits et assumer des responsabilités. Les partis politiques doivent présenter des compétences et le citoyen ne peut vendre éternellement sa voix», a-til souligné. La concrétisation d’une telle approche incombe à tout un chacun. Et c’est à quoi ont conclu les participants à la deuxième table ronde.

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