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Tanger : exposition collective sur la création

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Reliés à la nostalgie des années estudiantines, les trois artistes plasticiens Ayachi Debboun, Abderrahman Mellouk et Ahmed Afailal Tribak se sont réunis pour former un groupe baptisé «Daaem» (piliers). Leur exposition collective qui se poursuit jusqu’au 16 avril à Medina Art Gallery à Tanger sous le slogan «Création et communication»  réaffirme une convergence de leurs visions de la réalité sociale. «Nous avons opté, pour notre exposition, pour ce thème d’actualité. Cela dénote de notre volonté commune à être en contact constant avec le public et de traiter des sujets sociaux», explique Ayachi Debboun. Leurs œuvres permettent au public de découvrir leurs styles qui se relayent et se distinguent par un réalisme dans leurs idées et leurs aspirations d’artistes. Anciens élèves de l’Institut national des beaux-arts de Tétouan, Debboun, Afailal et Mellouk qui sont respectivement des lauréats des Instituts supérieurs d’art en Belgique, France et  Espagne sont forts d’une culture plastique non encore investie. Natif de Tanger, l’artiste-peintre Ayachi Debboun, qui est membre actif de la Ligue de défense des droits des consommateurs, se distingue par sa description des lieux et des personnages. Il traite, à travers ses toiles, des sujets empruntés à la réalité sociale. Ses œuvres laissent découvrir ainsi les contradictions de l’expérience humaine que l’artiste-peintre tangérois décèle avec ce jeu de contrastes auquel s’ajoute cette minutie, l’art des accessoires. Quant à l’artiste-peintre zaïlachi Abderrahman Mellouk, il reprend dans son travail les mêmes lieux et personnages pour les épurer.
L’ancienne médina y est représentée par une belle architecture avec sa population selon une vision bien adaptée à la vie moderne. Son œuvre peut prendre aussi la forme d’écriture hiéroglyphique faite d’icônes enveloppées de mystère. Ayant choisi le même tracé que Debboun et Mellouk, Afailal vient contribuer avec ces deux autres artistes-peintres au même projet en laissant «discourir leur œuvre collective». Cet artiste-peintre tétouanis qui a débuté sa carrière artistique par des expositions avec des grandes célébrités tels que Chaïbia Talal et Mohamed Kacimi, laisse découvrir grâce à ses gribouillis les réminiscences d’un soufisme. Il le démontre, à cet effet, par un ouragan de gestes, d’expressions lâchées vives telle une délivrance similaire à l’acte physique suprême, pour revenir ensuite à la raison, dans une étape plus colorée, animée de formes organiques mais jamais discernables. «Je me refuse à peindre ce que l’on comprend», révèle Afailal.

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