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Tanger : L habitat social débattu par les rotariens

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C’est ce qu’affirment les participants à une conférence organisée, mardi 23 octobre, par le Rotary Club Tanger Doyen. Selon les dernières données, l’habitat clandestin et insalubre a continué à proliférer avec une augmentation de 30%. «Les chiffres officiels démontrent que les programmes successifs ont presque atteint leur objectif, mais nous assistons ces derniers mois à de nouveaux problèmes auxquels le gouvernement doit s’atteler à résoudre. Il s’agit de solutionner le problème à risque d’effondrement dans les anciennes médinas et la recrudescence de l’habitat anarchique, et là une vigilance accrue est indispensable», explique Abdelhaï Sbaï, past-president du Rotary Club Tanger Doyen et promoteur immobilier opérant dans le secteur depuis 1969.
Le conférencier poursuit que lorsque le premier programme d’habitat social a été enclenché en 1996, le Maroc connaissait un déficit en logements estimé à 800.000 unités et le besoin annuel atteignait 120.000. «En 2011, le déficit a été estimé à 840.000 unités et le besoin annuel à 180.000», affirme M. Sbaï, faisant remarquer qu’eu égard à cette situation et à l’issue de son investiture, «le chef de gouvernement s’est dit engagé à réduire ce déficit de 400.000 logements pendant son mandat».
Il est à rappeler que le programme d’habitat social prévoyait au début de son lancement l’exonération de tous les impôts en faveur des promoteurs immobiliers qui réalisaient en cinq ans un minimum de 5.000 logements. Malgré tous ces encouragements et facilités accordés, «cette initiative n’a pas reçu beaucoup de postulants», précise M. Sbaï.
Le programme prévoyait dans sa deuxième phase (1999-2009) de réduire le nombre de logements sociaux à 2.500 puis à 1.500. «C’est ainsi que nous avons assisté à l’ouverture de grands chantiers dans toutes les villes du Royaume et avec l’émergence de grands trusts immobiliers tels que Addoha, Chaâbi et Jamaï», affirme M. Sbaï.
Le Maroc a institué un nouveau programme d’habitat social pour une décade, allant de 2010 à 2020. «Les promoteurs immobiliers qui s’engagent à réaliser, dans le cadre d’une convention conclue avec l’Etat assortie d’un cahier des charges, un programme de construction d’un minimum de 500 logements à un prix ne dépassant pas 250.000 dirhams HT par unité et sur une période n’excédant pas cinq ans à compter de la date d’obtention de la première autorisation de construire, bénéficient de l’exonération des impôts, notamment l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur le revenu, les droits d’enregistrement et de timbre, la taxe spéciale sur le ciment, les droits d’inscription sur les livres fonciers, la taxe professionnelle et la taxe sur les opérations de construction en faveur de la collectivité locale», précise M. Sbaï.

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