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Tanger : La ville rend hommage à la chanteuse de l’Aïta Al Jabalia, Chama Zaz

La ville du détroit vibre, jusqu’au 21 juillet, aux rythmes de l’Aïta Jabalia. sous le thème «Pour sauvegarder le patrimoine artistique jabali», la cérémonie d’ouverture de la 3ème édition du festival de la Taktouka Al Jabalia s’est distinguée, vendredi 17 juillet, par l’hommage rendu à l’artiste populaire, Chama Zaz, plus connue par Najmat Achamal.
«L’artiste Chama Zaz est le symbole de la femme battante et militante dans les régions rurales et montagneuses du Nord. Elle a réussi à défier un grand tabou social et braver des obstacles pour s’imposer comme un grand nom dans le domaine de la musique populaire jabalie», souligne Abdelaziz Tabit Benslimane, président de l’Association Ajrass pour le développement et les arts populaires, initiatrice et organisatrice de ce festival.
Née en 1953 au douar Sidi El Makhfi (province de Taounate), Chama Zaz est issue d’une famille de Chorfa de Sidi El Hammoumi. Dès son jeune âge, elle a découvert son amour pour l’Aïta Al Jabalia. Son mariage à l’âge de 14 ans avec un homme âgé ne l’a pas empêché de développer sa passion pour cet art populaire. «Je m’inspirais de tout ce qui m’entourait. Et la mort de mon mari m’a poussé à composer la musique et les paroles de ma chanson «Ya Ouladi Babakoum Tarakni (Ô mes enfants, votre père m’a quitté…)», confie à ALM Chama Zaz.
Cet artiste a réussi à s’imposer comme chanteuse de l’Aïta Al Jabalia grâce à sa participation en 1975 à la Marche Verte. Elle se distinguait par sa belle voix et son dynamisme. «L’ambiance et les circonstances m’ont inspiré à l’époque une belle chanson patriotique en l’honneur de Feu SM le Roi Hassan II. Cette chanson a plu à mes compagnons de la Marche Verte. Ce qui m’a valu à mon retour au douar le titre de la chanteuse», se souvient Chama Zaz. Et d’ajouter que «c’était un grand exploit pour moi. Je devais par la suite quitter le douar et laisser mes deux enfants à ma mère et partir faire carrière à Fès».
L’artiste Chama Zaz a entamé son parcours artistique sous le pseudonyme de Najmat Achamal. «Par peur ou par respect pour ma famille et surtout pour mon oncle Nakib Chourfa El Hammoumiyine, j’évitais de mettre ma photo sur la pochette de cassettes», précise-t-elle. Cet artiste de l’Aïta Jabalia a produit, elle-même, des dizaines de chansons de l’Aïta Al Jabalia qui ont connu un grand succès auprès du public. Elle a chanté en duo avec les grandes icônes de cet art populaire traditionnel, notamment Mohamed Laaroussi et Hajji Srifi. Très connue pour sa belle voix, Najmat Achamal a commencé, en 2006, à se produire dans les soirées artistiques. Elle a délivré depuis au public son vrai nom de Chama. Notons qu’en plus de l’artiste Chama, cette 3ème édition se distingue par la participation de noms féminins de l’Aïta Jabalia tels ceux de Karima Tanjaouia et Lbatoul Lghmaria.

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