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Tanger : Lancement de la nouvelle saison scolaire

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C’est parti pour la saison scolaire 2007- 2008. Selon la délégation du ministère de l’Education nationale Tanger- Asilah, plus de 150.000 élèves ont pris, jeudi 13 septembre 2007, le chemin de l’école. Pour le chef du service de la planification de la délégation du ministère de l’Education nationale Tanger- Asilah, Abdellatif El Bakhti, «des mesures ont été prises pour éviter l’encombrement des classes, il s’agit de l’extension et la réhabilitation de plusieurs établissements de l’enseignent primaire et secondaire». Les responsables de cette délégation se disent engagés pour la poursuite des efforts visant à promouvoir «la qualité de l’enseignement et les capacités pédagogiques». Et d’après les mêmes données du MEN Tanger- Asilah, quelque 15.000 élèves ont commencé, dès la première semaine de ce mois de septembre, à fréquenter leurs classes dans le secteur privé.
Les parents semblent beaucoup plus intéressés par cet événement. Comme c’est le cas de Moham-med Ghaïlane, restaurateur et père de deux enfants inscrits dans un établissement de l’enseignement privé. «Personnellement, je m’intéresse beaucoup plus à la qualité des manuels et des fournitures scolaires qu’à leurs prix. Nous faisons en sorte que nos enfants ne manquent de rien pour qu’ils réussissent dans leurs études», précise- t- il sans cacher son contentement concernant l’offre des librairies pour cette nouvelle année. «C’est la première fois que nous trouvons tous les manuels inscrits aux programmes de nos enfants. Nous vivions, chaque année, le calvaire du manque d’un ou deux manuels et d’attendre plus d’un mois pour que les librairies soient pourvues par ces livres scolaires».
Bien que cette rentrée scolaire coïncide avec le mois sacré de Ramadan, les parents semblent bien préparés pour y faire face. «Nous nous sommes habitués à ce genre de dépenses. Nous avons acheté tout ce qu’il nous faut pour bien passer le mois de Ramadan. Et nous essayons de faire encore mieux pour que nos enfants entament bien leur rentrée scolaire», confie Leila, femme au foyer et mère d’une élève au 9ème de l’enseignement secondaire.
La plupart des propriétaires des librairies ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis des nouveaux changements que connaît le système de l’enseignement primaire et secondaire. «Ces changements sont la principale cause du manque de quelques manuels sur le marché. Il y a par exemple un changement de manuel presque chaque année pour tous niveaux. Plusieurs titres sont parfois destinés à une matière pour une même classe. Les parents et les enseignants sont les plus touchés par cette réforme. Nous, les libraires, n’arrivons pas à écouler tous les manuels. Le reste de livres invendus constitue une perte que nous devons déduire du chiffre d’affaires», déplore Ibrahim El Hanti, propriétaire d’une librairie et qui travaille depuis une cinquantaine d’années dans ce secteur. Et de poursuivre que «les élèves d’une même famille pouvaient, auparavant, changer entre eux des manuels scolaires. On épargnait ainsi aux parents la peine d’en acheter chaque année. Les élèves avaient aussi la possibilité d’emprunter les manuels de la bibliothèque de leurs établissements scolaires. Les rentrées scolaires ne coûtaient pas aussi cher qu’aujourd’hui». Ces propriétaires de librairies se plaignent aussi des marchands ambulants qui envahissent chaque année les souks et les quartiers populaires. Beaucoup d’élèves et étudiants se sont adonnés à cette activité. Comme le cas de Billal, qui vient de réussir son baccalauréat. Il est associé avec son copain et voisin Hossein pour la vente des fournitures scolaires sur une charrette à M’Sallah. Ils font ce commerce depuis une dizaine de jours et s’approvisionnent d’une grande librairie située au Grand Socco. «Notre affaire rapporte bien et je travaille pour financer mes cours de langue espagnole que j’envisage de poursuivre en parallèle avec mes études universitaires. Tandis que mon ami, qui n’a pas pu continuer ses études, projette de se lancer, prochainement, dans un autre commerce saisonnier», révèle Billal.

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