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Tanger : Lente reprise des activités de la zone industrielle

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La situation demeure encore grave pour les opérateurs des deux zones industrielles Al Majd et Mghougha. Celles- ci gardent toujours les traces des dernières inondations qui ont frappé, jeudi 23 octobre, Tanger. Les dégâts matériels se chiffrent à près de 700 millions de dirhams pour 70% des entreprises touchées par les crues. C’est ce qu’a affirmé le président de l’Association de la zone industrielle de Tanger (AZIT), Adil Raïs, lors d’une rencontre organisée, mercredi dernier, entre les industriels touchés par ces intempéries et le ministre de l’Economie et des Finances, Salaheddine Mezouar, au siège de l’AZIT.
«Sur quelque 118 unités d’entreprises sinistrées, a poursuivi M. Raïs, une quarantaine d’unités ont repris leurs activités. Une trentaine sont opérationnelles à hauteur de 10 à 50% alors qu’une dizaine seulement sont parvenues à  fonctionner à 100%», faisant remarquer que la situation paraissait très difficile pour une dizaine d’entreprises qui ne pouvaient  se remettre de leur crise sans l’obtention d’une aide structurante. «Nous sommes tous mobilisés pour la reprise d’activité pour l’ensemble des unités et il est plus nécessaire que jamais que l’Etat soit à côté des industriels», a-t-il ajouté.
Par ailleurs et suite aux dernières inondations, les opérateurs de ces zones sinistrées se réunissent quotidiennement avec les responsables pour trouver une solution rapide à leur crise. Lors de cette dernière rencontre, ils ont discuté avec M. Mezouar et d’autres responsables des questions se rapportant aux cotisations dues notamment à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ainsi qu’aux facilités  bancaires. Ils ont conclu que les pertes en documents comptables entravent la redynamisation de l’ensemble des unités de production sinistrées. Surtout que pour pouvoir bénéficier de ces avantages précités, ces dernières doivent être à jour dans leur comptabilité.
«Le gouvernement a une ferme volonté pour aider à dépasser cette situation difficile. Il faut étudier cas par cas les besoins des entreprises qui diffèrent d’une unité à l’autre. Ce qui permettra un redémarrage rapide de leur activité et dans de bonnes conditions sans qu’ils aient de difficultés de trésorerie sur le court ou moyen terme», a précisé M. Mezouar. En manque de garanties envers leurs banques, le renflouement de ces entreprises s’avère difficile. «Nous sommes en train de travailler sur un dispositif nous permettant d’apporter les solutions les mieux adaptées pour sortir de cette crise, d’où  l’idée de la création d’un fonds de garantie», a-t-il noté.  Notons que seules 13 à 14 entreprises sont assurées contre les inondations. Ce qui rend l’accès à l’assurance contre les risques pour les 80% d’unités très difficile. Surtout que la zone industrielle Mghougha a été touchée depuis sa création il y a 18 ans par trois  inondations.
Selon les responsables, l’administration de douane est mobilisée pour aider les entreprises à travers des facilités fiscales dont  l’exonération de la taxe sur l’importation pour les intrants dont la date de validité ne dépassant pas 24 mois et les pièces de rechange.

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