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Tanger : Les cafetiers considèrent Ramadan comme une période de basse saison

A Tanger et comme partout au Maroc, les cafés connaissent, au cours du mois de Ramadan, une ambiance festive. Plusieurs centaines de ces cafés, que compte la ville,  sont préparés pour accueillir ce grand événement religieux. Ils deviennent l’un des lieux de rencontre et d’échange d’idées entre amis. «Nous, quelques amis d’enfance et moi, avons pris l’habitude de nous rencontrer chaque année, plus particulièrement après la prière des Taraouih, dans un café situé dans notre ancien quartier. Nous voulons ainsi nous retrouver pour revivre les anciennes ambiances ramadanesques qui ont marqué notre enfance. Nous passons notre temps et jusqu’à l’heure du repas de Shour à discuter ou à jouer aux cartes», révèle ce quinquagénaire qui travaille comme employé dans une agence bancaire.
D’aucuns trouvent que l’ouverture des cafés après la rupture du jeûne est l’un des meilleurs moyens pour égayer les soirées ramadanesques. Et comme c’est le cas pour les autres fêtes religieuses, ces lieux sont pris d’assaut par le public. Mais les professionnels considèrent ce mois sacré comme une période de basse saison. «Les cafés, en ce mois sacré, se privent d’une catégorie de clients qui sont généralement la source de l’augmentation de nos revenus. Il s’agit des clients de passage notamment les touristes, les Marocains résidant à l’étranger (MRE) et ceux qui viennent régler quelques affaires administratives aux consulats. Ils passent peu de temps au café mais consomment beaucoup», assure un gérant d’un salon de thé, faisant remarquer que «les serveurs sont les plus touchés et dont la plupart choisissent de prendre leur congé pendant le mois de Ramadan ».
En ce mois sacré, les cafés sont presque pleins par les mêmes clients qu’en temps ordinaire. C’est le cas des amoureux du ballon rond. Ils se donnent rendez- vous dans leurs cafés habituels pour voir ensemble un des matchs inscrits dans  des championnats européens de football. Il faut souligner que quelques cafés ne ferment pas pendant la journée. Il s’agit de ceux situés sur les sites touristiques et qui attirent beaucoup de touristes étrangers. «Nous commençons à servir les premiers clients, généralement de groupes de touristes étrangers, vers huit heures. Et nous effectuons, comme c’est le cas qu’en temps ordinaire, un travail de relais qui s’achève à deux heures du repas de Shour. Mais nous constatons chaque année une chute d’activité», précise un serveur d’un café situé au petit Socco.
Certains propriétaires des cafés, situés dans les quartiers populaires, se convertissent pendant le mois de Ramadan en vendeurs de «Chebakia». Ils se disent faire ainsi un peu plus de bénéfices et «d’éviter la baisse d’activités de cette période de basse saison». Quelques cafés se voient spécialiser, chaque année, dans le menu Ftour. Ce menu est destiné surtout aux passagers ou quelques habitants des quartiers lointains du centre- ville et qui n’ont pas trouvé un moyen de transport pour se rendre chez- eux. Les tarifs sont abordables et ne dépassant pas trente dirhams. Des propriétaires de certains cafés  servent, gratuitement, le repas de Ftour, pendant tout le mois de Ramadan et pendant toute l’année.

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