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Tanger : un SOS pour sauver la forêt Perdicaris

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Considérée comme un important patrimoine naturel et historique, la forêt Perdicaris se trouve dans un état de dégradation avancée. A cet effet, la société civile vient de lancer un SOS afin d’attirer l’attention des responsables sur ce site abandonné depuis longtemps à son triste sort. «L’opération de destruction et de massacre des arbres et des plantes rares de la forêt Perdicaris se poursuit depuis plus d’une décennie. Ce qui fait que nombre de ses espaces est quasiment dénudé de végétation. La forêt est devenue ainsi pleine d’arbres morts, malades ou qui risquent de tomber. Sans oublier les différents types de broussailles, de végétations sèches et de détritus, qui peuvent y provoquer du feu», précise un communiqué de la Ligue de défense des droits des consommateurs. S’étendant sur une superficie de près de 70 ha, ce patrimoine naturel et historique, plus connu des Tangérois par la forêt de Rmilat, «est un important site d’intérêt biologique et écologique (SIBE). Il constitue une zone de transit pour un millier d’espèces d’oiseaux migrateurs. La forêt compte aussi un grand nombre d’arbres et de plantes rares de plus de cent ans, qui ont été importées des cinq continents», précise le président de la Ligue de défense des droits des consommateurs, Mohamed Mansour. Ce dernier tient à rappeler que la forêt Perdicaris a bénéficié auparavant d’un projet de réhabilitation de ses espaces dans le cadre d’un projet de partenariat notamment entre la wilaya de Tanger, le conseil de la région Tanger- Tétouan et la région de Paca (France). Il poursuit que les travaux de réhabilitation et de la construction d’un mur de clôture de la forêt devaient être lancés il y a de cela dix ans. «Ce projet comportait aussi les travaux de rénovation de la villa du célèbre diplomate Perdicaris, ancien propriétaire de ce parc. Mais le lancement de ces travaux n’a pas eu lieu jusqu’à maintenant», affirme M. Mansour. Selon les historiens de Tanger, ce SIBE, situé à 4 km de la ville du détroit, fut la propriété de l’ancien diplomate américain Ion Perdicaris. Ce dernier y a construit en 1872 une villa où il a vécu pendant des dizaines d’années avec sa famille. Elle se présente sous forme d’un petit château avec une vue prenante sur la mer. Et bien qu’elle soit actuellement dans un état de délabrement avancé, cette villa trône toujours sur les lieux. Il est à rappeler que la forêt Perdicaris devint au lendemain de l’indépendance un domaine public. Elle compte actuellement 16 espèces de mammifères et 55 espèces d’oiseaux migrateurs. Ce qui renforce la particularité et la richesse de ce site, qui connaît depuis les années 90 une grande affluence.

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