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Tarfaya : Kitin Munoz a choisi de s’installer au Sahara

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Pour Kitin Munoz, le sud marocain est l’endroit idéal pour vivre en toute tranquillité. Après avoir sillonné le monde entier, l’ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO a opté pour Tarfaya pour s’y installer avec sa famille. Né il y a 50 ans dans la ville de Sidi Ifni, Kitin Munoz est navigateur sur des radeaux ou des bateaux primitifs.
Depuis longtemps, M. Munoz organise des expéditions scientifiques et sociologiques. Il veut démontrer que les peuples primitifs aborigènes du Pacifique étaient capables de traverser les océans et de transmettre leur culture à travers les routes maritimes empruntées. Il étudie les problèmes liés à l’écologie des aborigènes face au développement moderne. Kitin Munoz défend aussi la pluralité culturelle et le respect des cultures autochtones. Écologiste et humaniste, il attire l’attention de la communauté internationale sur les dangers que représentent la destruction de l’environnement et le progrès pour les peuples autochtones et leur mode de vie. Il met à profit ses aventures sur les anciennes routes maritimes pour montrer l’existence d’un échange culturel entre les civilisations du Pacifique et de l’Amérique latine.
Kitin Munoz a été nommé ambassadeur de bonne volonté en 1997. Ayant organisé une expédition sous l’égide de l’UNESCO, il fait valoir ses travaux scientifiques pour aider à promouvoir une culture de la paix marquée par le respect des autres peuples, de leur culture et de l’environnement. L’explorateur espagnol affirme avoir reçu un livre un soir à Sidi Ifni, il y a une dizaine d’années, sur le Moussem de TanTan et dont les photos avaient suscité son intérêt pour ce grand festival nomade où, une semaine durant, se rencontraient des tribus marocaines et d’autres provenant de Mauritanie, du Sénégal, du Niger, du Mali et d’ailleurs. Des retrouvailles qui se déroulaient autour de chants, de fêtes, de courses, de récits et de poèmes. Jusqu’à présent, Munoz avait vécu entre Sofia en Bulgarie et le Maroc où il est consul général honoraire et réalise diverses activités en rapport avec son statut d’ambassadeur de bonne volonté pour l’UNESCO. La fascination de Kitin Munoz pour les tribus du Sahara marocain va le pousser à proposer à l’UNESCO, dont il est ambassadeur de bonne volonté, la nécessité de faire renaître le Moussem de TanTan de ses cendres, un lieu ancestral où se rencontrent les tribus sahraouies. M. Munoz vient de présenter son livre, le Moussem de TanTan, chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité, écrit en langue arabe et espagnole, et dans lequel il raconte ses expériences personnelles au Sahara marocain.

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