Tanger aura enfin son cimetière modèle digne d’un lieu de repos éternel pour les morts. Très attendu, ce projet est bien accueilli par les Tangérois, car les sept principaux cimetières de la ville sont dans un état lamentable. S’étendant sur une superficie globale de plus de 20 ha dans la zone Rahrah, «ce projet de cimetière modèle, qui a été approuvé lors de l’une des dernières sessions ordinaires du conseil communal, vient à point nommé. Les cimetières de la ville sont saturés et souffrent du manque d’entretien. Elles ne peuvent de ce fait continuer encore longtemps à accueillir des morts», déclare à ALM Saida Chaker, vice-présidente du conseil de la ville de Tanger. Et d’ajouter que «nous allons, grâce à ce projet, mettre en place un cimetière et ses annexes, notamment la mosquée, un centre médico-légal, des locaux servant de lieu d’administration et un parking. Le projet comporte aussi deux magasins de produits servant à laver et ensevelir le mort. L’ancien wali, Mohamed Hassad, est intervenu pour trouver du foncier. Et l’appel d’offres pour la réalisation de ce projet sera bientôt lancé».
Par ailleurs, le projet de ce cimetière modèle vise à résoudre le problème de saturation et de manque d’entretien dont souffrent les sept principaux cimetières, notamment ceux de Marchane, Al Moujahidine, Bir Chfae, Sidi Bouhaja, Souani, Bouhout et Sidi Driss. Il est prévu d’être réalisé sur un beau site au cœur de la forêt Rahrah.
Le projet global nécessite une enveloppe de 17 millions DH dont 4,5 millions seront réservés à la réalisation du cimetière. 2,5 millions DH seront dédiés à la construction d’une mosquée comportant deux salles de prière pouvant accueillir jusqu’à 300 fidèles. D’un coût de 6,7 millionsDH, le centre médico-légal abritera au rez-de-chaussée, entre autres, une morgue, deux salles d’autopsie et une troisième pour le lavage des morts. Les bureaux du médecin-chef et de son assistant seront situés au premier étage de ce bâtiment. Cet étage est prévu d’accueillir quatre autres bureaux, une salle d’accueil, trois laboratoires ainsi qu’une salle d’autopsie. Quelque 1,2 million DH sont consacrés à la construction des locaux servant comme lieu d’administration. «Le projet permet d’offrir tous les services funéraires selon notre religion musulmane», précise Mme Chaker.