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38% des décès sont causés par les maladies cardiovasculaires au Maroc

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Semaine nationale de sensibilisation au niveau de l’ensemble des centres de santé

Les maladies cardiovasculaires sont considérées comme la première cause de décès dans le monde, avec plus de 18,6 millions de décès par an, dont 85% sont dus à des maladies coronariennes. Au Maroc, l’OMS estime que ces maladies représentent 38% de l’ensemble des décès, soit près de 4 décès sur 10. Dans le cadre de la journée mondiale du cœur, célébrée le 29 septembre, le ministère de la santé et de la protection sociale organise du 29 septembre au 7 octobre au niveau de l’ensemble des centres de santé urbains et ruraux des activités et des ateliers de sensibilisation aux facteurs de risques des maladies cardiovasculaires et les caractéristiques de la douleur thoracique au profit de la population.

Cette journée est une occasion pour sensibiliser l’ensemble des citoyens à l’importance du contrôle des facteurs de risques liés aux maladies cardiovasculaires, à savoir le tabagisme, la nutrition malsaine, l’inactivité physique, l’obésité, la pollution et le stress. L’hypertension augmente significativement les risques d’infarctus du myocarde, d’accident vasculaire cérébral. Au Maroc, selon les résultats de l’enquête Steps de 2018 sur les facteurs de risques des maladies non transmissibles, l’hypertension artérielle (HTA) représente le principal facteur de risque des maladies cardiovasculaires, avec une prévalence de 29,3% chez la population âgée de 18 ans et plus. Ces résultats avaient démontré que la prévalence de l’HTA augmentait significativement avec l’âge pour atteindre 69,3% chez les personnes âgées de 70 ans et plus. Cette enquête avait révélé que plus d’un tiers des répondants n’ont jamais mesuré leur tension artérielle.

Ainsi, l’hypertension peut entraîner de nombreuses complications et notamment de graves lésions cardiaques. Elle peut provoquer un durcissement des artères diminuant le flux sanguin et l’apport d’oxygène au cœur. L’hypertension et la réduction du flux sanguin peuvent entraîner des douleurs thoraciques (angine de poitrine ou angor), un infarctus du myocarde, qui se produit lorsque la circulation sanguine vers le cœur est interrompue et que les cellules du muscle cardiaque se nécrosent par manque d’oxygène. Elle peut aussi entraîner une insuffisance cardiaque, qui survient lorsque le cœur n’est plus en mesure de pomper suffisamment de sang et d’oxygène à destination des organes vitaux.

Combler les lacunes en matière de sensibilisation, de diagnostic et de prévention
Une nouvelle étude publiée dans le Journal of the Saudi Heart Association révèle qu’une action urgente est nécessaire pour arrêter et inverser la forte augmentation de l’insuffisance cardiaque qui se produit au Moyen-Orient et en Afrique (MEA). Celle-ci souligne que l’insuffisance cardiaque est associée à une morbidité et une mortalité importante et a un impact considérable sur la qualité de vie des patients, ainsi qu’un fardeau économique important, avec un coût total estimé à 1,92 milliard de dollars américains.

L’âge moyen auquel une personne développera une insuffisance cardiaque dans la région MEA est significativement plus bas qu’ailleurs: Afrique (53 ans), Moyen-Orient (56,4 ans), Afrique du Nord (58 ans), Asie (60 ans) et Europe (70 ans). Le manque de sensibilisation au niveau communautaire et la forte prévalence de maladies associées telles que l’hypertension et le diabète, aggravés par la faible accessibilité et l’abordabilité des soins de santé, sont des obstacles majeurs à la prévention de l’insuffisance cardiaque dans la région. Le manque de bases de données ou de registres régionaux solides et la sous-représentation de la région MOA dans les études de recherche sont des obstacles à l’identification du fardeau réel de l’insuffisance cardiaque, ce qui entrave les stratégies de prévention.

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