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4 nouveaux CHU, 4 hôpitaux psychiatriques, 35 hôpitaux de proximité… le grand chantier de Louardi

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Le ministre de la Santé, El Houcine Louardi, a exposé jeudi en Conseil de gouvernement les grandes lignes du programme national de promotion du secteur de la santé 2017-2021.

Il s’articule autour de quatre grands axes, à savoir le renforcement des chantiers de réforme et le soutien aux programmes sanitaires de base, la promotion de l’accès aux services et la consécration de l’orientation des «services», le dépassement du déficit en ressources humaines et  l’amélioration de la gouvernance du secteur. Concernant le premier axe, il porte sur le parachèvement de la couverture sanitaire. Parmi les autres actions figurent le soutien à l’assurance-maladie obligatoire, la promotion du financement et de la gouvernance du système d’assistance médicale, l’application de la couverture sanitaire au profit des immigrés. Le deuxième axe vise à consolider la capacité d’accueil globale des hôpitaux. Ainsi, le ministre a prévu 10.327 lits supplémentaires d’ici 2021 à travers la création de 4 centres hospitaliers universitaires (CHU), 20 centres de soins, 4 hôpitaux de psychiatrie et 35 hôpitaux de proximité. Le troisième axe s’articule autour de plusieurs chantiers dont le développement de l’accès aux soins pour atteindre plus de 40% de la population, de l’accès aux services des médecins généralistes pour atteindre 100% à l’horizon 2021 contre 60 % actuellement. Les autres actions porteront sur  la poursuite des efforts de promotion de la santé de la mère et de l’enfant, ainsi que des personnes à besoins spécifiques. De nouveaux programmes de santé seront lancés. Ils visent la prise en charge de l’hépatite C, la lutte contre la surdité chez les enfants et les maladies cardio-vasculaires. Concernant le dernier axe visant l’amélioration de la gouvernance du secteur, le ministre a évoqué le parachèvement du cadre juridique et organique du secteur. Pour cela , il sera procédé à la création de l’instance nationale consultative de coordination entre les secteurs public et privé, et de l’Agence nationale des médicaments et des produits sanitaires, outre la mise en place des commissions régionales d’inspection.

Le secteur public de la santé se porte mieux, selon le ministre

Dressant un état des lieux des principaux indicateurs d’accès aux soins dans le public, le ministre de la santé, El Houcine Louardi, a relevé une amélioration par rapport aux années précédentes. Dans son exposé, le ministre a signalé que le taux d’accès aux soins au niveau des hôpitaux publics a rebondi de 80%.  Le nombre de patients est passé de 6 millions en 2008 à 10,77 millions actuellement. Les soins ont ainsi vu leur taux augmenter de 61% et les consultations médicales spécialisées de 78%. Le nombre des diabétiques bénéficiant de soins adaptés est, quant à lui, passé de 460.000 en 2011 à 650.000 en 2016, ce qui représente une hausse de 40%. Pour leur part, le nombre des personnes souffrant de tension artérielle, prises en charge, a triplé au cours de la même période en passant de 264.000 à 750.000 patients, tandis que celles souffrant d’insuffisance rénale ont vu leur taux augmenter à 50%. La capacité d’accueil des hôpitaux publics a augmenté de 2.440 lits additionnels dont 1.880 concernent 40 hôpitaux publics, a fait savoir le ministre. Il faut aussi relever une baisse des dépenses directes des familles bénéficiant du Ramed de 38% ainsi qu’un recul du total des dépenses directes des familles en matière de santé de 6% passant de 35,6% en 2010 à 50,7% en 2016. S’agissant de l’accès aux médicaments et dispositifs médicaux, le ministre a signalé la diminution des prix de plus de 3.600 médicaments et dispositifs médicaux. Ce dernier a insisté sur la hausse du taux de recours aux médicaments génériques qui est passée de 30% en 2012 à 39% actuellement. Ce nouveau chiffre dévoilé par le ministre confirme son faible taux de pénétration au Maroc. Le marché du générique a encore du mal à décoller. En dépit de ces améliorations, le ministre a reconnu que le secteur fait  face à des obstacles majeurs, à savoir le déficit d’accès aux soins, le manque de personnel de santé et la faiblesse  du budget. Cette année, la loi de Finances a prévu une enveloppe de 14,11 milliards de dirhams contre 14,28 milliards de dirhams en 2016. La faiblesse du budget impacte négativement le secteur de la santé, à commencer par la formation et le recrutement de personnel. Ainsi, le Maroc affiche une faible densité d’environ 6,2 médecins pour 10.000 habitants. Le même constat s’applique au personnel infirmier qui est de près de 8,9 infirmiers pour 10.000 habitants. Le manque de ressources humaines est aggravé par une disparité géographique, puisque 45% des médecins du pays exercent sur l’axe Casa-Rabat, contre 24% dans le monde rural.

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