Société

90 conseillers quittent le parlement

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Prévue hier mercredi, l’annonce de la liste des membres formant le tiers sortant à la Chambre des conseillers a été anticipée pour des "raisons de calendrier". Dans la soirée de mardi, le bureau de cette Chambre a dévoilé cette liste qui n’apporte aucune surprise puisque les 90 conseillers partants étaient déjà connus. Le plus grand perdant dans cette opération est le Mouvement populaire (MP, issu de la fusion des mouvances de la Haraka) avec un total de 25 conseillers. Et pas des "moindres" puisqu’il s’agit, entre autres, de trois présidents de groupes: Mohamed El Jouhari (MP), Mohamed Mansouri (MNP) et Belhaj Dermoumi pour l’UD sachant qu’au sein des deux Chambres, chaque mouvance du MP a gardé son propre groupe tout en coordonnant pour l’essentiel. En plus des présidents de groupes MP, on retrouve aussi d’autres conseillers comme Bouzekri Soualhi, Saïd Lebbar, Abderrahmane Arbaïne, Omar Dekhil Ahmed Boulone ou encore Elhayat Dlimi. Le départ de cette dernière réduit la présence féminine chez les "sénateurs" à deux membres seulement.
Le RNI enregistre également beaucoup de départs dont celui de son président Maâti Benkeddour, Alami Tazi et Lahcen Bijdiguen, l’actuel président de la Chambre maritime d’Agadir.
Le parti de l’Istiqlal est tout aussi concerné par cette opération de renouvellement puisque son groupe est "allégé" de 12 conseillers dont Miloud Laâlej et Abdellatif Abdouh. Les "dégâts" sont toutefois moindres pour l’USFP qui perd six conseillers seulement dont Sidi Ahmed Moutawakkil et Mekki Zizi, l’une des nouvelles recrues de Mohamed Elyazghi. 
Parmi les autres "célèbres" partants, on peut citer Abdessamad Archane (MDS), Rahou Lhilaâ (président du groupe de l’Alliance socialiste et ex-président de la fameuse commission d’enquête sur la CNSS), Ahmed Elbenna, président du groupe UC à la même Chambre et Miloudi Moukharik, le secrétaire national de l’UMT élu dans la catégorie des représentants des salariés.
Le départ de ce dernier a-t-il un lien avec l’«agitation» actuelle de l’UMT (voir ALM N° 1188) avec la multiplication des appels à la grève et des sit-in ? L’UMT, au titre de ce même renouvellement partiel, perd deux autres conseillers alors que la CDT comptera quatre de moins dont Mohamed Elmers. Les 90 conseillers qui quitteront le Parlement ont été choisis, à raison du tiers, parmi les représentants de toutes les catégories (collectivités locales, syndicats…). Ils ont tous épuisé leur mandat de neuf ans prévus par les textes réglementaires et c’est pour cette raison, explique un spécialiste, qu’il n’y aura plus de tirage au sort comme cela avait été le cas pour les renouvellements de 2000 et 2003. A titre d’exemple, les conseillers dont le mandat a commencé en 2000 devront libérer les sièges en 2009, de manière automatique.
Selon des sources parlementaires, la majorité des partants se seraient déjà engagés dans une pré-campagne électorale pour revenir sous la coupole à l’occasion des élections qui doivent se tenir en septembre 2006. Des problèmes se posent toutefois pour certains d’entre eux qui avaient perdu toute qualité pour se porter candidat à un nouveau mandat. C’est le cas, assez rare, pour certains présidents de communes qui n’ont pas réussi à se faire élire lors du scrutin communal de 2003.

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