Société

Abbas El Fassi furieux contre le PJD

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Réponse du berger à la bergère. Abbas El Fassi n’a pas "gobé" les propos de Saâd Eddine El Othmani et n’a pas attendu longtemps non plus pour répliquer. Le chef du parti islamiste, sur un ton qui n’aurait pas plu à la hiérarchie istiqlalienne, avait déclaré, dans son fameux entretien à "Jeune Afrique" début avril 2006, qu’il rejetait toute alliance avec l’Istiqlal, tant que cette dernière formation fait partie de la Koutla, le bloc qu’elle constitue aux côtés de l’USFP et du PPS.
Dès la tenue de la réunion du conseil national de son parti, samedi 22 avril 2006, Abbas El Fassi a clarifié les choses en affirmant à son tour qu’il ne saurait être question d’une alliance de sa formation avec le PJD privilégiant la voie tracée avec l’USFP et la Koutla.
Le S.G de l’Istiqlal aurait poussé les choses encore plus loin, en taxant le PJD de "parti manipulé par l’Intérieur" et d’adepte d’un double discours : discours destiné à la consommation extérieure et un discours réactionnaire alimenté par une bonne partie du PJD au niveau national.
Abbas El Fassi, lors d’une conférence de presse tenue mercredi 26 avril 2006 à Rabat, a nié avoir tenu de tels propos confirmés pourtant par plusieurs sources istiqlaliennes. Ces dernières estiment que Abbas El Fassi, outre les propos contenus dans l’entretien de Saâd Eddine El Othmani à "Jeune Afrique", n’a pas non plus apprécié les résultats du sondage de l’IRI (Institut républicain international) créditant le PJD de 47 % des suffrages si le vote est organisé actuellement. "Personne n’a demandé à cet institut une telle chose et il n’y a pas eu de contre-sondage pour équilibrer", avait affirmé Abbas El Fassi qui s’est interrogé sur le timing de la publication dudit sondage et sur les visées des milieux qui ont organisé la "fuite". 
Abbas El Fassi est revenu encore au sujet des alliances, cette semaine, lors de la tenue d’une réunion du groupe istiqlalien à la première Chambre.
Occasion pour lui de réaffirmer que la Koutla démocratique "reste et restera un choix stratégique", comme le rapporte la presse du PI dans ses éditions du jeudi 27 avril 2006.
Selon des sources istiqlaliennes, des membres de la hiérarchie du PI "militaient" pour une alliance avec le PJD, notamment après la crise qu’avait suscitée, avec l’USFP, la publication, par la presse ittihadie, de la première livraison des mémoires d’Abderrahim Bouabid.
Aujourd’hui, les choses semblent être calmées entre les deux partis qui réfléchissent à une meilleure coordination au sein de la Koutla avec leur partenaire, le PPS qui avait appelé à élargir ce bloc à d’autres partis partageant les mêmes valeurs et notamment ceux de la gauche.
Le PJD, officiellement, n’a pas encore réagi aux dernières déclarations prêtées à Abbas El Fassi.
Le parti de Saâd Eddine El Othmani pourrait enfin s’exprimer, ce samedi 29 avril 2006, à l’occasion de la présentation de son mémorandum relatif aux élections de 2007. Actuellement, le seul allié déclaré du parti islamiste est la petite formation de l’homme d’affaires Abderrahim Lahjouji, "Forces citoyennes". Il y a quelques mois, les deux partis signaient un "accord de coopération" qui présente plutôt les allures d’une "fusion-absorption".

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