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Abdelali Hadi avait des complices

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Il n’a pas tué huit, mais neuf enfants. Abdelaâli Hadi a avoué un neuvième meurtre aux enquêteurs. Il s’agit de sa première victime, violée et assassinée en 2001, mais enterrée loin de l’endroit où ont été ensevelies les huit autres. Abdelaâli Hadi n’habitait pas alors dans le terrain clôturé, où il a commis la plupart de ses méfaits, mais dans un autre endroit qu’il occupait de façon provisoire. Cette neuvième victime avait été enterrée tout près du lieu où il travaillait : la gare routière de Taroudant. Le meurtrier avait exhumé le corps un mois après pour le jeter dans une décharge publique. Après la découverte des restes de ce corps, la police judiciaire avait diligenté une enquête. Mais faute d’indices, elle a classé l’affaire.
Par ailleurs, l’intéressé a été déféré vendredi devant la Cour d’appel d’Agadir. Il n’était pas seul. Trois prévenus, accusés de non-dénonciation, de non-assistance à une personne en danger ou de complicité ont comparu avec Abdelaâli Hadi.
L’accusation contre l’un d’eux est particulièrement grave. Un enfant, miraculeusement sorti vivant de la maison de Hadi, est parti rapporter les faits à un dénommé Jamal qui n’a pas jugé utile de prévenir la police. L’enfant rapporte qu’au moment où Hadi essayait de le bâillonner, il a réussi à échapper à son emprise et à prendre la fuite. Selon une source policière, Jamal aurait juré ses grands dieux ignorer que Abdelaâli Hadi tuait ensuite les enfants. Comme si la pédophilie n’était pas une accusation assez grave !
L’autre prévenu est un épicier, qui a son commerce dans la même rue où vivait Abdelaâli Hadi. Il était «parfaitement au courant de la pédophilie» du meurtrier, mais n’a pas alerté la police. Le troisième prévenu est un jeune qui a prêté à Abdelaâli Hadi une bicyclette avec laquelle il a transporté les restes des huit victimes, jetées le 20 août sur une voie publique à Taroudant. En dépit de l’atrocité de ses crimes, l’intéressé chercherait à se réfugier derrière des circonstances atténuantes.
La biographie de Abdelaâli Hadi, né en 1962 à Taroudant, instruit sur un homme issu d’une famille modeste. Il a poursuivi ses études jusqu’au CM2.
Après la mort de sa mère, il a quitté Taroudant pour Agadir où il a travaillé comme veilleur de nuit. A l’âge de 14 ans, il a été violé à tour de rôle par plusieurs personnes. Sans doute le tournant dans sa vie, et le geste fondateur d’un criminel. Ceux qui l’ont connu soulignent un trait distinctif chez lui : il parlait toujours à voix basse.

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