Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a annoncé mercredi à Alger une révision de la Constitution par voie parlementaire, sans se prononcer explicitement sur la suppression de la limitation à deux des mandats présidentiels successifs. M. Bouteflika, 71 ans, élu en 1999 et réélu en 2004, n’a pas précisé la date de la présentation du projet au parlement, alors que l’élection présidentielle est prévue en avril 2009. Le projet de nouvelle Constitution permettra au peuple algérien «d’exercer son droit légitime à choisir ses gouvernants et à leur renouveler sa confiance en toute souveraineté, tant il est vrai que nul n’a le droit de limiter la liberté du peuple dans l’expression de sa volonté».
Le président Abdelaziz Bouteflika n’a pas évoqué explicitement la suppression de la limitation à deux mandats présidentiels successifs, une limitation inscrite dans l’actuelle constitution. Les deux principaux partis de l’Alliance présidentielle, le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND), ont déjà appelé le président Bouteflika à réviser la Constitution et à briguer un troisième mandat. Des partis d’opposition, comme le Parti du travail (PT) de Louisa Hanoun, se sont eux aussi déclarés contre la limitation des mandats, mais demandent que la révision constitutionnelle se fasse par la voie référendaire. Le chef de l’Etat a indiqué que la révision de la Constitution sera proposée au Parlement, après avis motivé du Conseil Constitutionnel, conformément aux dispositions de l’article 176 de la Constitution.