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Abdelaziz Habbouch victime de son GSM

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Abdelaziz Habbouch, l’un des terroristes les plus recherchés depuis les attentats du 16 mai 2003, a été arrêté lundi dernier à Casablanca au quartier Maârif. Abdelaziz Habbouch, selon des sources informées, a été interpellé juste après avoir terminé une communication téléphonique avec sa femme. Les mêmes sources indiquent que ce dernier, contrairement aux allégations de sa famille, n’a nullement été "enlevé" et qu’il sera présenté à la justice après la fin des délais de détention préventive prévus par la loi antiterroriste.
Abdelaziz Habbouch, selon des milieux salafistes, n’a jamais quitté le Maroc depuis qu’un avis de recherche avait été lancé contre lui, le 18 mai 2003. Il y figurait aux côtés de Saâd Houssaïni, de Youssef Addad, Abdelmalek Bouyzkarne et Karim Mejjati entre autres noms révélés aux enquêteurs par les Rachid Jalil et Mohamed Omari, les deux kamikazes qui avaient changé d’avis à la dernière minute avant d’être arrêtés par la police.
Abdelaziz Habbouch, malgré son jeune âge, est l’un des vétérans de l’Afghanistan. C’est chez les Taliban qu’il fera la connaissance de plusieurs fondateurs du GICM (Groupe islamique combattant marocain) dont Saâd Houssaïni et Taïeb Bentizi. Mais aussi de Abdelaziz El Bassari dont il deviendra le beau-fils de retour au Maroc. El Bassari, lui, avait été arrêté en 2002 et condamné à la prison à vie avant que cette peine ne soit ramenée à 12 ans de prison ferme au terme d’un recours en appel.
 Selon plusieurs sources, Abdelaziz Habbouch aurait circulé, durant toute cette période, sous une fausse identité, mais aurait toujours gardé lien avec sa famille résidant au "douar Mzabyine" à "Oulad Haddou".
Né le 27 juillet 1976 à Bouskoura, la seule activité qui lui est connue est la réparation des appareils téléphoniques.
De sources informées, on affirme que Abdelaziz Habbouch sera interrogé sur toute la période qu’il avait passée en Afghanistan et notamment sur son rôle et ses missions exacts au sein du GICM. Il serait aussi question de dresser son emploi du temps durant la période qui sépare la date de son retour au Maroc, février 2002, des attentats du 16 mai 2003. Surtout que, parmi les personnes qu’il aurait rencontrées juste avant son retour au Maroc, figure Mohamed Guerbouzi, l’un des leaders du GICM dont le Maroc demande toujours l’extradition aux autorités de Londres.
Saâd Houssaini, lui, a été arrêté le 8 mars à Casablanca dans un cybercafé au quartier "El Haddiouiya", près de Sidi Maârouf. Lui également a été localisé grâce à une communication téléphonique depuis son GSM.
Déféré devant la justice, Saâd Houssaïni est, depuis quelques semaines, engagé dans une série de confrontations avec un groupe d’individus condamnés pour terrorisme et dont Noureddine Nf’iaâ et quelques prévenus interpellés après les explosions de Casablanca en mars et avril 2007.

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