Société

Abdelilah Kabbaj, un militant de l’artisanat

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Abdelilah Kabbaj, ancien directeur de l’artisanat et ancien président de la  Fédération des chambres d’artisanat, a été décoré du Wissam du mérite national, classe officier. L’ancien député et conseiller a présenté au Souverain, à l’occasion du lancement de «vision 2015» qui vise la création de quelques 115.000 emplois dans l’artisanat, son livre intitulé «L’artisanat : militantisme, culture et économie sociale».
Un ouvrage édité en quatre langues: arabe, français, anglais et espagnol. Le livre dévoile, comme l’explique son auteur, les particularités d’un «vaste secteur qui interfère dans notre vie quotidienne, grâce à des personnes simples qui, en fait, constituent la première entreprise du Royaume». L’artisanat, explique l’auteur, lui-même fils d’artisan et aujourd’hui à la tête de plusieurs sociétés qui emploient plus de 1700 personnes, n’est pas seulement un ensemble d’activités et produits. Il constitue également un «véhicule civilisationnel, porteur du propre culturel et artistique d’un peuple et d’une nation». Dans ce livre étalé sur quelque 347 pages, M. Kabbaj met en exergue le rôle de l’artisanat durant toute l’histoire du Maroc.
Il démontre les relations du secteur avec l’architecture, la culture, les monuments historiques, les arts populaires, l’agriculture et l’animation du tourisme, sous toutes ses formes. En parcourant cet ouvrage, l’on pourra découvrir, souligne l’auteur, l’historique des “hnatis”, des “prévôts” en matière de “résistance et de militantisme pour l’indépendance du Maroc”. Le lecteur aura également l’occasion d’admirer le rôle de la médecine artisanale, du soufisme au sein de la corporation et des arts populaires tels que le Malhoun et autres.  Le lecteur découvrira, en outre, à travers cet ouvrage la particularité d’un secteur “large et accueillant, couvrant horizontalement les besoins les plus simples et se hissant verticalement, pour toucher l’esprit et adoucir les goûts”.
L’artisanat, conclut M. Kabbaj, est «une grande réserve pour l’emploi, puisque le secteur est peu capitalistique et à la portée de tous les ages ».  Le manque d’organisation sectorielle, l’absence de coordination et de conception entre les divers intervenants, la prépondérance de l’informel, déplore-t-il, «continuent malheureusement à rendre ce secteur très complexe face à toute doctrine extrémiste qui ne tient pas compte de la mentalité de l’artisan, de son éducation, de ses traditions et surtout du cadre de vie ancestral qui ne peut changer du jour au lendemain ».
À noter que c’est dans cette optique d’organiser le secteur et d’en faire un levier de croissance qu’a été signé ce contrat-programme portant sur une durée de dix années (2006-2015) et visant la création de 115.000 emplois. Des opportunités de travail que générera principalement l’artisanat à fort contenu culturel, appelé à connaître un essor réel en termes de production et d’exportation. Au terme de ce contrat, la valeur de la production devrait passer de 10 à 24 milliards DH, alors que les exportations devraient voir leur valeur multipliée par dix, passant de 700 millions à 7 milliards DH.

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