Société

Abdelkader a tout perdu

On sent chez Abdelkader une nature généreuse et un caractère pacifique. Marié en janvier 2003, il vivait au début de sa liaison conjugale une idylle avec Souad, l’élue de son coeur de toujours. Elle était également sa cousine maternelle. En revanche, son père avait des appréhensions vis-à-vis de cette union, connaissant parfaitement la mère de la mariée et ce dont elle était capable. Sa réputation au douar El Faquih, Sidi Yahya à Témara est des plus mauvaises : c’est une femme à la fois cupide et acariâtre. C’était elle d’ailleurs qui avait fait des mains et des pieds pour marier sa fille à Abdelkader, connu pour son sérieux et ses activités débordantes. A dire vrai, elle était surtout intéressée par son bas de laine, amassé à la sueur de son front. Certes, il n’avait aucune instruction valable, ayant quitté l’école primaire très tôt. N’empêche, il gagnait sa vie honnêtement, travaillant comme journalier dans des aciéries et des chantiers de maçonnerie. Parfois, il s’absentait pendant des jours en quête d’expédients, après avoir laissé suffisamment de provisions à son épouse adulée. Des mois passaient sans anicroches et leur relation de couple semblait être au beau fixe jusqu’au 8 juillet dernier. Ce jour-là, il venait de rentrer à son domicile après une absence prolongée, content des économies qu’il avait pu réaliser, quand il fut surpris par le décor qui a failli le faire tomber de tout son haut. Sa maison est nettoyée de tout ce qu’elle contenait : il ne trouve ni ses biens ni son épouse. Sa belle mère Jamha a fait main basse sur tout ce qu’il possédait, en plus de sa femme. Après des tentatives d’arrangement à l’amiable, sa belle-mère l’envoie balader lui criant qu’elle ne craignait personne. Le 30 juillet 2003, il porte plainte contre elle au tribunal de première instance de Rabat. Vendredi 17 octobre, ils seront tous convoqués pour une tentative de réconciliation. Jamha semble être de bonne foi et prête à mettre du sien pour solutionner le conflit. Seulement voilà : à son retour chez, elle se ravise comme si de rien n’était et campe sur ses positions. Vendredi dernier, Abdelkader se rend à la même cour pour une ultime confrontation. En vain. Jamha brille par son absence et le président de la chambre correctionnelle les renvoie dos à dos, en attendant un règlement.

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