Société

Abdelkrim Benatiq : «L’idéal est d’oeuvrer pour l’émergence d’un grand parti de gauche»

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ALM : Vous organisez le 5 juillet un forum pour les partis de gauche. Cette initiative s’inscrit-elle dans le cadre de la préparation des élections de 2009 ?
Abdelkrim Benatiq : Il s’agit du troisième forum que le Parti travailliste organise, après le premier forum consacré aux jeunes et le deuxième consacré aux femmes. Ce troisième forum qui se tiendra à la salle Ibn Yassine de Rabat sera organisé sous le thème «L’union de la gauche». Nous considérons que la gauche est un acteur principal du champ politique, car elle avait joué un rôle historique par le passé, notamment concernant les droits de l’Homme, la démocratie, la lutte syndicale et l’amélioration de la situation sociale. On a convié plusieurs partis de gauche qui prendront part à cet événement, comme l’USFP, le PPS, le FFD, le PSU, le PS et les Verts. Ce forum s’inscrit dans la dynamique pour affronter les échéances des élections communales de 2009, mais vient aussi dans la perspective de créer un grand pôle de gauche.

C’est pour quand la création de la coalition de gauche ?
Concernant ce grand pôle de gauche, il est prévu de commencer des réflexions et des discussions afin de préparer les élections de 2009, coordonner les positions des différents partis de gauche, rapprocher entre les bases aux niveaux régional et provincial, et à moyen terme, c’est l’idéal, œuvrer pour l’émergence d’un grand parti de gauche.

La création d’un pôle de gauche a-t-elle pour objectif de contrecarrer la montée du Mouvement de tous les démocrates (MTD) ?
Non, la gauche a un rôle à jouer et tout démocrate accepte les règles démocratiques. Nous ne nous focalisons sur personne. La gauche vient avec un projet de société et avec une vision pour la justice sociale et économique dans le pays. C’est sa mission qu’elle a assumée et qu’elle doit assumer.       

La crise de l’USFP risque-t-elle d’avorter le projet de création de ce pôle de gauche ?
Toutes les sensibilités internes de l’USFP ont adhéré à ce projet avant et même après le congrès du parti. La priorité est donnée à l’union de la gauche, et la crise de ce parti est passagère. Je trouve personnellement qu’un parti qui a 40 ans d’existence peut connaître la compétition pour la direction, des débats de fond… L’USFP est capable de discuter de ses problèmes internes et il reste le fédérateur et l’élément principal de ce grand pôle de gauche.

L’Internationale Socialiste vient d’admettre le Polisario en tant que membre observateur. Quelle est votre réaction et que comptez-vous faire pour y faire face ?
Venant de partis socialistes démocratiques de pays de l’Europe ou de l’Amérique latine par exemple, qui connaissent bien la situation du Sahara et ses enjeux stratégiques pour le Maroc, je trouve que c’est scandaleux. On peut à la limite comprendre cela si c’est venu de la part de quelques partis extrémistes n’ayant pas un rôle majeur. Mais au niveau de l’action diplomatique internationale, le rôle des partis de gauche est d’être dynamiques et vigilants pour coordonner leurs actions et expliquer la question du Sahara. Le ministère des Affaires étrangères pourrait également contribuer à créer des structures indépendantes comme des fondations de réflexion, pour la coordination de l’action des diplomates compétents et documentés du ministère avec les militants des partis politiques œuvrant au niveau international. Cet échange va permettre une stratégie commune dans ce domaine.

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