ALM : Quels sont les avantages concrets du système LMD ?
Abdesselam El Ouazzani : Le LMD apporte une lisibilité et une traçabilité de la formation, de l’architecture modulaire et des modalités d’évaluation et une adaptation des contenus des formations à la demande socioprofessionnelle. La flexibilité est un avantage certain, car elle permet de corriger les erreurs, d’apporter les améliorations nécessaires et d’interagir par rapport aux aléas de la formation et du balancement des enjeux socioculturels, en fonction des transformations que notre société vit en interaction avec un monde de plus en plus globalisant. Sur le plan du développement ou acquisition de compétences, l’avantage est certain pour les étudiants de notre faculté par exemple: taux de réussite approchant les 80%, maîtrise des langues et de la communication, une aisance dans le relationnel, les échanges et la mise en œuvre de projet et une bonne évolution de l’insertion de nos étudiants.
Qu’est-ce que vous reprochez à ce système ?
Il faudrait sans doute réviser à la baisse l’économie modulaire de manière à donner plus de temps aux étudiants d’évoluer en autoformation ; augmenter le volume consacré l’élaboration de projet et de leur mise en œuvre. La recherche scientifique devrait retrouver sa place dans le quotidien des enseignants chercheurs accaparés souvent par les aspects techniques.
À quel niveau (Licence, Master ou Doctorat), ce système rencontre-t-il des difficultés ?
Les difficultés commencent avec le système de l’accès non régulé. Ce n’est pas le cas de notre faculté. Le volume des nouveaux inscrits et leur niveau de langue méritent un traitement conséquent pour éviter le décrochage et réduire le taux d’abandon. Au Master, les étudiants ont du mal à terminer la formation en deux années seulement (quatre semestres). La question du Mémoire explique le retard de certains étudiants. Les réglages nécessaires viendront certainement à la lumière des résultats de l’autoévaluation et l’évaluation institutionnelle.