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Accidents : Nouvelle déroute à Meknès

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Le nombre des victimes de l’accident de Meknès va crescendo. Le bilan de ce grave accident, survenu, dans la nuit de dimanche à lundi, sur la route nationale N° 6, s’est alourdi avec 13 morts et 44 personnes blessés grièvement. Assurant la desserte Al-Hoceima-Casablanca, l’autocar avait dérapé, à quelques dizaines de la ville de Meknès, avant de se renverser sur le bas côté de la route au niveau de la localité de Aïn Toto.
Les victimes ont été toutes hospitalisées à l’hôpital Mohammed V de Meknès.  Il faut rappeler que le bilan initial a indiqué que le nombre des morts a été de 11 alors que celui des blessés a atteint 34, dont 11 grièvement touchés par l’accident. Cet accident, qui a eu lieu vers 3 heures du matin, transportait 55 voyageurs. Les causes de ce genre de drame n’ont pas changé. La Gendarmerie royale, selon l’agence de presse MAP, a expliqué que les causes de cet accident seraient dues à l’excès de vitesse et au non-respect du code de la route de la part du conducteur de l’autocar. Les récentes études réalisées dans ce domaine mettent, au premier banc des accusés, les usagers, eux-mêmes, de la route. D’ailleurs, les résultats de cette étude révèlent que 89 % des accidents seraient survenus à cause des comportements des conducteurs et des piétons. Et dans seulement 3 % des cas, les accidents seraient imputés au mauvais état des routes.
Cet accident de Meknès rappelle, en fait, que la période estivale est la plus meurtrière. C’est également durant l’été où le rythme des campagnes de sensibilisation aux dangers de la route s’accélère. Une manière de toucher le grand public et lui redire que ses vacances peuvent, en une fraction de seconde, se muer en un drame.     
À ce sujet, les statistiques pour l’année 2004 sont révélateurs : 40.496 accidents corporels, 2.818 tués, 9.982 blessés graves et 50.474 blessés légers. Des chiffres qui placent les routes marocaines parmi les plus meurtrières à travers le monde. Avec une moyenne de 10 morts et 114 blessés par jour, les accidents de circulation sont, bel et bien, un fléau national.
D’autant plus que le coût qui équivaut à cette moyenne est estimé à 205 % du PIB (soit plus de 11 milliards de DH par an).  
Il faut préciser que certains blessés ont été orientés vers la ville de Rabat, pour mieux suivre leurs cas.
En fait, les d’accidentés, les plus touchés, sont souvent transférés vers les Centres hospitaliers universitaires de Rabat ou de Casablanca, à cause du manque d’infrastructure hospitalière dans les autres régions du pays. Le mois de juillet approche et avec lui le lancement d’une nouvelle campagne de sensibilisation aux dangers de la route. L’on invitera, pour la énième fois, les conducteurs à ne plus rouler à tombeau ouvert.

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