Adhésion prochaine du Maroc au Protocole facultatif à la CEDAW

Le Maroc compte adhérer au Protocole facultatif à la Convention de l’ONU sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) lors de la réunion de la commission onusienne consacrée à cette question, prévue fin janvier à Genève, a affirmé la ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, Nouzha Skalli.
La ministre, qui a été l’invitée de l’émission «Liqae Al Ousboua» diffusée samedi soir par « Al Aoula», a indiqué que les acquis réalisés par le Royaume au niveau des droits de l’Homme notamment en ce qui concerne le code de la famille et la loi sur la nationalité, ont contribué à dépasser un certain nombre de réserves à la CEDAW. 
«La réunion de Genève constituera une opportunité pour présenter les étapes franchies par le Maroc dans divers domaines et en particulier à la faveur de son adhésion au protocole facultatif à la CEDAW», a-t-elle ajouté.
Mme Skalli a fait savoir que son département présentera prochainement un projet de loi relative au traitement de la violence contre les femmes, œuvrera au développement des Centres d’écoute à travers l’ensemble du territoire du Royaume pour assister les femmes victimes de violence et à la création d’un Centre pilote de thérapie pour les hommes auteurs de ces violences. Evoquant le phénomène de la mendicité professionnelle, Mme Skalli a indiqué que son ministère se penche actuellement sur le traitement de cette question en vue de favoriser la réinsertion des personnes vulnérables et la dynamisation de tous les mécanismes juridiques visant la lutte contre ce phénomène.
L’évaluation préliminaire du programme «Casablanca pour la lutte contre la mendicité professionnelle» a permis la réinsertion de 80 % des mendiants tandis que 13 cas parmi 2.000 ont été déférés devant la justice. Ces personnes ont été poursuivies  pour exploitation de mineurs ou de personnes handicapées à des fins de mendicité professionnelle, ou acte de violence à l’égard des citoyens.