Les deux anciens chauffeurs marocains d’un hôtelier français au cœur d’une affaire de pédophilie, poursuivis pour «participation à l’exploitation d’enfants», ont été condamnés vendredi à huit mois de prison ferme par un tribunal de Marrakech.
Les deux prévenus, qui avaient été remis en liberté provisoire après avoir passé deux et trois mois derrière les barreaux, ont également écopé de 5.000 dirhams d’amende chacun, selon un correspondant de l’AFP sur place. Leur ancien employeur, Patrick Finet, a quitté le Maroc l’an dernier. Ses avocats ont toujours affirmé qu’il avait «bénéficié d’un non-lieu» et n’avait jamais été cité «à quelque audience que ce soit». Ils estiment qu’il est l’«otage d’un chantage commercial» entre deux chaînes hôtelières, le groupe Mandarin Oriental -employeur de M. Finet- et JK Hôtel. Mais selon ce dernier groupe, il n’y a pas eu de non-lieu et un «mandat d’arrêt national court toujours» au Maroc contre le Français. Les faits remontent à plus d’un an. Selon Najat Anwar, présidente de l’association «Touche pas à mon enfant», partie civile au même titre que JK Hôtel, «des milliers de photos et clichés pornographiques montrant notamment des enfants» ont été retrouvés sur l’ordinateur au Maroc de M. Finet en septembre 2011. Les images ont été découvertes à la suite d’une plainte déposée contre M. Finet dans le contexte du différend commercial entre les chaînes hôtelières.