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Affaire Huelva : 12 cas de tentative de harcèlement enregistrés

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Des médiatrices ont été mises à la disposition des ouvrières saisonnières

L’affaire Huelva a été mardi à l’ordre du jour de la commission des affaires sociales à la Chambre des représentants. Le ministre de l’emploi et de l’insertion professionnelle, Mohamed Yatim, qui affirme suivre de très près la situation depuis l’éclatement de ce scandale, a indiqué que les actes de mauvais traitement et de harcèlement dont auraient été victimes certaines ouvrières marocaines travaillant dans les exploitations agricoles espagnoles «restent très isolés». Et d’ajouter que ce genre d’abus n’épargne pas des ouvrières agricoles de différentes nationalités. Le ministre a également fait savoir que les enquêtes diligentées par la garde espagnole ont permis d’auditionner 800 Marocaines. Les investigations ont permis d’enregistrer 12 cas de tentative de harcèlement dont les auteurs sont 7 (4 Marocains et 3 Espagnols). Deux individus ont été arrêtés puis relâchés dans l’attente de la clôture de la procédure, tandis que les autres sont toujours soumis à l’enquête.

Le ministre a signalé que son département est déterminé à assurer le suivi de l’enquête menée par les autorités espagnoles. La veille, Mohamed Yatim a annoncé dans un communiqué publié à l’issue de sa rencontre avec l’ambassadeur de l’Espagne à Rabat, Ricardo Díez-Hochleitner Rodríguez, la prise de certaines mesures au profit de ces ouvrières saisonnières. Les deux parties ont décidé de mettre à leur disposition des médiatrices marocaines maîtrisant la langue espagnole. Celles-ci seront chargées d’assurer le suivi auprès de ces ouvrières agricoles sur le lieu de leur travail. Il faut noter que cette mesure n’est pas nouvelle puisqu’elle avait déjà été adoptée en 2008 et 2009.

En revanche, la nouveauté est la mise en place d’un numéro vert qui permettra à ces ouvrières de contacter ces médiatrices en cas de besoin. Pour leur part, les députés ont déploré les mauvaises conditions sociales des ouvrières issues des zones rurales qui les poussent à travailler dans les exploitations agricoles espagnoles. Ils ont également pointé du doigt les contrats qui ne prévoient pas une protection suffisante pour ces ouvrières dans la mesure où les jours fériés ne sont pas rémunérés et leur régime de retraite n’est pas réglementé, compte tenu de la durée limitée du travail, de même qu’elles n’ont pas le droit à une représentation syndicale pour défendre leurs intérêts. Les députés ont appelé à agir d’urgence en vue d’apporter la protection à ces migrantes qui souffrent en silence des conditions sociales difficiles et des agressions et mauvais traitements inhumains. Rappelons que l’opération de retour des ouvrières au Maroc qui avait débuté le 25 mai dernier se poursuit jusqu’au mois de juillet. L’accueil de ces ouvrières au niveau du port de Tanger est assuré par un staff relevant de l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (Anapec) qui les sonde sur leur condition de travail et de séjour dans la ville espagnole.

 

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