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Affaire marché Bir Chaïri : Le maire revient à la charge

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Malgré les solutions envisagées au début par les responsables en leur faveur, les commerçants ont montré leur refus de cesser d’exercer dans leurs locaux au marché Bir Chaïri.

Le début de mandat de Mohamed Bachir Abdellaoui ne semble pas être de tout repos avec les nombreux problèmes en suspense, dont celui du marché Bir Chaïri. Bien que ce dernier dossier ne soit pas inscrit à l’ordre du jour de la première séance de la session ordinaire de février, le maire de Tanger a tenu à y justifier sa décision de l’évacuation de ce marché de ses commerçants, et ce en raison de la dégradation avancée de ses locaux. Pour prendre cette décision, M. Abdellaoui a poursuivi qu’il s’est basé sur un rapport d’expertise réalisé par une commission mixte, pilotée par la wilaya. «Les problèmes en suspense liés à ce marché sont en train de se résoudre avec les professionnels», a-t-il affirmé.

Il en résulte que les responsables maintiennent leurs discussions avec les professionnels et ne perdent pas espoir de trouver un terrain d’entente, satisfaisant toutes les parties concernées. Et ce conformément à l’un des grands chantiers menés dans le cadre de Tanger-Métropole, à savoir l’organisation du commerce de proximité.

Par ailleurs, les représentants de l’opposition ne sont pas, quant à eux, de l’avis M. Abdellaoui au sujet de la mise en demeure des 154 commerçants pour l’évacuation du marché Bir Chaïri. C’est le cas du président de l’équipe PAMiste au sein du conseil de la ville, Fouad El Omari, lequel a estimé que cette décision a été prise à la hâte. Il a de même reproché à M. Abdellaoui le fait d’avoir «pris cette décision sans consulter le conseil».
Malgré les solutions envisagées au début par les responsables en leur faveur, ces commerçants ont montré leur refus de cesser d’exercer dans leurs locaux au marché Bir Chaïri, et ce à travers une série de sit-in de protestation devant la mairie de Tanger. Soutenus par l’Association marocaine des droits humains (AMDH), ils ont décidé d’aller plus loin en portant leur affaire devant la justice. Ce qui leur a permis de gagner le premier round d’un long procès les opposant à la mairie, à la suite du verdict prononcé, fin janvier dernier, par la Cour d’appel administrative, dans cette affaire. Et ce, conformément au décret (n°2-78-157) du 26 mai 1980 relatif aux conditions de l’exécution d’office des mesures ayant pour objet d’assurer la sûreté et la commodité des passages, la salubrité et l’hygiène publiques. Avec ce premier round judiciaire gagné, ces 154 commerçants continuent d’exercer dans leurs locaux jusqu’à nouvel ordre.

Il est à rappeler que parmi les solutions envisagées dans le cadre de ce dossier, le transfert d’une partie de ces commerçants dans la première tranche du nouveau marché de proximité Beni Makada. Les responsables proposent pour le reste des professionnels leur recasement dans d’autres nouveaux locaux (actuellement en chantier), situés dans ce même marché de proximité et prévus d’être achevés fin 2016. Cette proposition n’a pas fait l’unanimité des 154 commerçants, du fait qu’une part d’entre eux risque de se trouver, pendant des mois, au chômage.

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