Société

Agadir : renaissance d’une destination

Trois ans après l’arrivée des hôtels nouvelle génération de la zone Founty I, la station balnéaire du Souss a changé son image de destination vieillissante par celle d’une baie dynamique et où il fait bon de vivre. En témoigne la courbe des arrivées et des nuitées touristiques en hausse de deux chiffres depuis 2004. L’explosion du secteur immobilier illustre bien cet engouement pour Agadir. Avec un taux d’occupation supérieure en moyenne à 60%, les hôteliers ne se plaignent pratiquement pas de la concurrence des appart-hôtels et autres résidences, qui profitent aussi de la tendance.
Cette croissance de la demande a rapidement saturé une offre qui depuis 2002 n’a pas connu d’avancées spectaculaires. Beaucoup de Tours opérateurs déprogramment Agadir pour défaut de capacités commerciales suffisantes. Aujourd’hui, dans le stock de 27 000 lits classés que compte la destination, 30% sont aux meilleurs standards mondiaux.
Cette différence de standing pour parfois des hôtels de même catégorie est l’une des premières raisons du gap des taux d’occupation entre hôtels en front de mer et ceux situés en deuxième et troisième lignes. Répondre à cette demande croissante passe par la viabilisation du foncier intra-muros et la réalisation des stations balnéaires avoisinantes comme Taghazout et, à moindre échelle, Tifinagh. Le Plan de développement régional touristique (PDRT) signé le samedi 7 avril 2007 , constitue en cela une feuille de route pour la croissance de l’offre litière d’Agadir (voir page 20).
Sur l’aérien, beaucoup de chemin a été parcouru. L’implication de l’Office marocain du tourisme avec les Tours opérateurs dans la prise de risques a été bénéfique tant en termes de programmation que de volume d’activités. Mais, soulignent les professionnels, le point à point fait encore défaut. Des marchés émetteurs à fort potentiel comme la Russie s’en trouvent de ce fait hors de portée. Pour sa part, la nouvelle politique tarifaire de Royal Air Maroc n’a pas tardé d’avoir de bonnes incidences sur le taux de remplissage de la compagnie. La ligne Agadir-Casablanca est à 100% depuis le mois de septembre grâce à une approche qui privéligie la famille.
Le tout devra se faire selon le plan de vol tout tracé par le ministère et les collectivités locales, sans que la destination ne perde son âme. Il s’agit de construire un centre d’attraction, une destination balnéaire incluse dans un environnement urbain, avec toute son authenticité culturelle. Ce préalable posé, Agadir peut voler tranquillement vers ses objectifs d’une capacité totale de 60 000 lits d’ici 2015 dont 16 000 pour la seule station de Taghazout, mastodonte du Plan Azur. La réalisation de tels objectifs passe par une surveillance au jour le jour. Le président du CRT d’Agadir, Abderrahim Oumani, promet une évaluation trimestrielle. «La vision 2015 est claire. Le mode et les moyens de financement sont définis, les objectifs précis», déclare celui qui est aussi le président du Conseil préfectoral d’Agadir.
Levier de croissance de toute la région, le tourisme ne constitue cependant qu’un axe d’un plan de développement qui se veut global, incluant un ambitieux schéma de désenclavement de l’arrière-pays. La construction de l’aéroport de Zagora entre dans ce cadre, tout d’ailleurs comme le fond de développement régional de 200 millions de dirhams mis en place par la Région. Les projets du futur étant ambitieux, ceux du présent ne le sont pas moins. L’un des symboles du renouveau de la station Agadir, est cette belle corniche qui est en train de prendre forme et qui sous peu devra réunir la ville historique et la zone touristique, en passant par la Marina.
Cette «promenade des Anglais » en référence à l’ouvrage du même nom à Nice, n’est rendu possible que grâce à l’unification de la ville. «Cet axe qui selon le maire, Tarik Kabbaj, servira de liaison permettra aux différents quartiers d’Agadir de réduire leurs écarts de développement et d’évoluer avec plus d’harmonie». Autre symbole de renouveau, l’arrivée de nouvelles enseignes comme Bricoma, univers du bricologe avec son accroche publicitaire «Tout pour tout faire ». La construction du complexe d’Aswak Assalam est pratiquement terminée. Cet hypermarché rejoindra Marjane et Metro déjà présents.

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