Société

Al-Jazeera recherchait des dépouilles de morts fictifs

Lorsqu’un média public exerce des pressions sur une quelconque partie allant jusqu’aux mensonges et aux assertions, il devrait logiquement avoir un objectif. Il est néanmoins incompréhensible et inacceptable qu’Al-Jazeera, média public émettant à partir d’un pays arabe frère qui de surcroît le finance par son budget, tente d’exercer ce genre de pression et de chantage sur le Maroc, sachant que les Qataris savent mieux que quiconque qu’ils n’ont pas de compte à régler avec lui. Le Maroc, non plus, n’a point de divergences avec l’Etat du Qatar, même si une chaîne publique dénommée Al-Jazeera utilise des deniers publics dans une tentative de provoquer des divergences, semer la discorde, attentant même à l’image du pays à partir duquel elle émet. Toute polémique médiatique demeure de mise et acceptable dans la mesure où elle est sous-tendue par des divergences de points de vue. Mais quand elle dépasse ce seuil objectif avec comme intention de nuire et de s’écarter de l’honnêteté et de l’impartialité, cette polémique ne fait qu’enfermer la chaîne concernée par ces pratiques dans la grille de l’hostilité gratuite à la vérité. L’expérience des médias internationaux et locaux qui se respectent et respectent leurs téléspectateurs a montré qu’aucune chaîne ne peut bâtir un capital d’estime sur la base de l’hostilité à la vérité. Pour ce qui est des incidents conjoncturels de Sidi Ifni, la chaîne publique du Qatar Al-Jazeera a dépêché une équipe de journalistes et de techniciens dans cette ville où elle a séjourné cinq jours durant sans faire l’objet d’interdiction et sans que son travail ne soit entravé par qui que ce soit. Sa mission était de rechercher les dépouilles de morts fictifs bien que les autorités marocaines, des organisations de défense des droits de l’homme et des observateurs neutres aient affirmé qu’il n’y avait pas eu de morts, sauf dans la tête du directeur du bureau d’Al-Jazeera à Rabat. En réalité, tout au long de son séjour au cours duquel son investigation s’apparentait à une enquête policière suspecte, l’équipe d’Al-Jazeera n’a trouvé qu’un seul cadavre, qui s’appelait «  la vérité altérée » par le directeur du bureau d’Al-Jazeera à Rabat, qui, au lieu d’admettre sa flagrante faute professionnelle, a entraîné le centre d’Al-Jazeera dans des batailles dignes de celles menées par Don quichotte contre les moulins à vent. La preuve en est que la chaîne, ayant fait fi de la neutralité, de l’honnêteté et de l’objectivité, a choisi de gâcher, par le mensonge, le peu de capital qui lui restait. Son cas rappelle l’histoire de Joha, qui a menti aux gens en les informant qu’une fête allait avoir lieu quelque part les incitant à s’y rendre massivement. Les voyant affluer ainsi, il s’est mis lui-même à accourir vers ledit lieu prenant pour vrai son propre mensonge. Mais la course d’ Al-Jazeera n’était pas vers une fête, mais avait pour but de semer la discorde et de propager de fausses informations. Le traitement des incidents de Sidi Ifni a en effet transcendé le domaine informatif pour se transformer par l’animateur de l’émission «  Al Ittijah Al Mouaakis » en une « opportunité » pour véhiculer des mensonges, des diffamations et des injures contre des symboles marocains.
L’affaire aurait été de moindre ampleur si cette émission avait été réalisée par un simple journaliste de la trempe du directeur du bureau d’Al-Jazeera à Rabat qui l’a impliquée dans une bataille où elle n’avait rien à voir, mais lorsqu’on sait que l’initiateur de cette émission est un grand responsable de la chaîne et de l’Etat du Qatar, ceci amène à poser des questions sur le fait de savoir si derrière cela ne réside pas une mauvaise foi. Nous éprouvons de la pitié pour ce responsable et pour quiconque d’autre s’imagine qu’en diffusant de fausses informations et des commentaires tendancieux, il pourrait porter préjudice à un Etat aussi séculaire que le Maroc dont les racines sont bien ancrées dans l’histoire, dont les générations consolident l’identité et dont l’unité et les valeurs sacrées sont protégées par la volonté de ses fils connus pour leur fidélité et pour avoir mis en échec les pires formes d’agression et d’occupation.
Les dérapages de nouveaux Satans qui se déguisent en hommes de presse ne peuvent dissuader ces fils d’aller de l’avant pour consolider ce choix libérateur.

• Ali Benstitou (MAP)

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